Accueil ACTUALITÉ NOUVELLE AGRESSION SIONISTE AU SUD-LIBAN : Un martyr et plusieurs blessés

NOUVELLE AGRESSION SIONISTE AU SUD-LIBAN : Un martyr et plusieurs blessés

0

Une nouvelle série de frappes israéliennes a visé, à l’aube de samedi, la région située entre Mseïléh et Najarya, au sud du Liban, causant la mort d’un civil et faisant au moins sept blessés, selon un communiqué du ministère libanais de la Santé.
Ces bombardements, qui ont visé des engins de chantier et des bulldozers, constituent une nouvelle violation flagrante du cessez-le-feu signé en novembre 2024 entre Israël et le Liban.
Selon le correspondant d’Al-Mayadeen sur place, les frappes ont interrompu la circulation sur la route reliant les villes de Saïda et Nabatyé, provoquant d’importants dégâts matériels. Les équipes locales œuvrent depuis l’aube à rouvrir la voie et à secourir les blessés coincés sous les décombres. Malgré l’accord de trêve conclu le 27 novembre 2024, l’armée d’occupation israélienne multiplie les violations en ciblant régulièrement des zones civiles et économiques du Sud-Liban. Ces attaques répétées fragilisent encore davantage la stabilité régionale, déjà mise à rude épreuve par la guerre dévastatrice menée contre Ghaza.

Le président Jozef Aoun dénonce une « agression gratuite »
Le président libanais, Jozef Aoun, a fermement condamné l’attaque, la qualifiant « d’agression israélienne flagrante contre des installations civiles, sans prétexte ni justification ». Dans un communiqué publié sur la plateforme X, il a mis en garde contre « la gravité de cette escalade, survenue après la fin de la guerre à Ghaza et l’acceptation par la partie palestinienne des mécanismes de désarmement inclus dans l’accord ». Aoun s’est interrogé sur les motivations réelles de Tel-Aviv, estimant que « certains cherchent peut-être à compenser leur échec à Ghaza par une nouvelle aventure militaire au Liban, dans une logique cynique d’exploitation politique de la guerre et de la mort ». Le chef de l’État a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités, soulignant que « la défense du peuple libanais et de son territoire ne peut se limiter à des déclarations d’indignation », mais nécessite « une réponse politique et diplomatique à la hauteur du danger ».

Le Hezbollah appelle à un front national uni
Dans un communiqué publié peu après les frappes, le Hezbollah a condamné « le crime israélien commis sur la route Mseïiléh–Najarya », qu’il décrit comme « une attaque délibérée contre des civils et les infrastructures économiques du Sud ». Le mouvement de résistance estime que cette agression « s’inscrit dans une stratégie continue de terreur visant à empêcher le retour à la vie normale dans la région ». Le Hezbollah dénonce également « le silence arabe et international » face à ce qu’il qualifie « d’arrogance et de criminalité sioniste », tout en accusant les États-Unis de fournir un « couvercle politique total » aux violations israéliennes. Le parti chiite appelle les autorités libanaises à adopter « une position ferme, à la mesure des défis et des menaces actuelles », et exhorte le gouvernement à déposer une plainte urgente au Conseil de sécurité de l’ONU. « Le peuple du Sud continue de faire preuve d’un courage exemplaire face à ces agressions », conclut le communiqué, saluant « les habitants qui résistent avec dignité et défendent leur droit inaliénable à vivre libres sur leur terre ».

Escalade régionale et menaces persistantes
Les frappes de ce samedi s’inscrivent dans un contexte régional explosif, où les tensions restent vives malgré les annonces de cessez-le-feu successives. Plusieurs observateurs redoutent que ces attaques répétées contre le Liban ne visent à relancer un front militaire secondaire, au moment où Israël tente de redéfinir ses équilibres stratégiques après sa défaite politique et morale à Ghaza. À Mseïéh et Najarya, les habitants, sous le choc, expriment leur colère face à ce nouveau drame. Des ONG locales ont dénoncé la destruction d’équipements civils destinés à la reconstruction, tandis que les autorités régionales mettent en garde contre « une dérive incontrôlable vers un embrasement général ». Alors que les sirènes d’alerte résonnaient encore dans les villages du Sud, le message semblait clair : la trêve n’est plus qu’un mot sur le papier, et le Liban reste, une fois de plus, sur la ligne de feu des ambitions sionistes.
M. Seghilani

Article précédentPlus de 12.000 visiteurs au Salon International Agri Tech Expo à Annaba
Article suivantLA CLASSE POLITIQUE S’EN PREND AU PRÉSIDENT FRANÇAIS APRÈS LA RECONDUCTION DE SEBASTIEN LECORNU A MATIGNON : « Macron gouverne par le dégout et la colère »