L’armée sioniste a annoncé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, hier, à partir de midi, dans le cadre de la première étape de l’accord conclu entre la Résistance palestinienne et l’entité sioniste.
Jeudi soir, le chef du mouvement Hamas dans la bande de Ghaza et chef de la délégation palestinienne aux négociations de Charm El Cheikh (Egypte), Khalil al-Hayya, a annoncé la conclusion de l’accord pour mettre fin à la guerre et à l’agression sioniste contre le peuple palestinien, instaurer un cessez-le-feu permanent dans la bande de Ghaza, prévoyant le retrait des forces d’occupation sioniste, l’entrée de l’aide humanitaire, l’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens et un échange de prisonniers. Il a déclaré avoir reçu des garanties des médiateurs et de l’administration américaine confirmant la fin définitive de la guerre. Dans un communiqué, le mouvement Hamas a confirmé cet accord qui est intervenu, a-t-il expliqué, à l’issue de « négociations sérieuses et responsables » autour de la proposition du président américain Donald Trump, visant à mettre un terme à l’agression génocidaire contre le peuple palestinien. Le souci de Hamas est que l’occupant sioniste respecte pleinement les engagements convenus et ne se soustrait pas à son application » Il a appelé le président américain, les pays garants de l’accord ainsi que les différentes parties arabes, musulmanes et internationales à veiller dans ce sens. Khalil al-Hayya a révélé que l’accord prévoit la libération de 250 prisonniers condamnés à perpétuité, de 1 700 prisonniers de la bande de Ghaza arrêtés après le 7 octobre, ainsi que de tous les enfants et femmes. En échange, le Hamas libérera immédiatement 20 détenus israéliens encore en vie. L’échange de prisonniers aura lieu dans les 72 heures suivant la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu. Concernant l’aide humanitaire autorisée à entrer dans la bande de Ghaza via cinq points de passage, au moins 400 camions d’aide humanitaire entreront quotidiennement dans la bande de Ghaza pendant les cinq premiers jours suivant le cessez-le-feu, et ce nombre augmentera progressivement par la suite. Quant au retour des personnes déplacées du sud de la bande de Ghaza vers la ville de Ghaza et le nord de la bande, il débutera immédiatement après la mise en œuvre de l’accord. Conformément aux termes de l’accord, le retrait de l’armée sioniste jusqu’à la ligne de démarcation convenue dans la bande de Ghaza prendra moins de 24 heures après l’acceptation de l’accord par Israël; les forces d’occupation israéliennes se retireront de la ville de Ghaza, du nord, de Rafah et de Khan Younes. Enfin, les dépouilles d’environ 28 détenus israéliens seront restituées progressivement, à mesure que les forces d’occupation sionistes se retireront de la bande de Ghaza.
L’Algérie pour un règlement définitif de la cause palestinienne
L’Algérie a réagi, jeudi, à l’accord sur la mise en œuvre de la première phase du plan du président américain, Donald Trump, pour la paix dans la bande de Ghaza, en exprimant l’espoir qu’il ouvrira la voie à un règlement pacifique, durable et définitif de la cause palestinienne, qui garantisse au peuple palestinien tous ses droits nationaux légitimes, en tête desquels l’établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec El-Qods comme capitale, tel que reconnu par les Nations unies et réaffirmé par la communauté internationale à travers les reconnaissances successives de l’Etat de Palestine.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, l’Algérie a pris acte de cet accord en tant que première étape pour mettre fin à l’agression israélienne contre le peuple palestinien frère », et « se félicite du cessez-le-feu immédiat et de l’acheminement, en urgence, de l’aide humanitaire et des secours dans la bande de Ghaza, deux revendications ayant été longtemps réclamées par l’Algérie et la communauté internationale avec insistance et de manière résolue pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien ».
M’hamed Rebah