Les forces d’occupation sionistes ont arraisonné jeudi en haute mer le navire humanitaire Deir Yassin (Mali), l’une des embarcations de la Flottille internationale « Somoud », qui faisait route vers Ghaza afin d’acheminer une aide humanitaire symbolique et dénoncer le blocus meurtrier imposé depuis plus de 18 ans.
À bord se trouvaient 24 militants internationaux venus de divers horizons — Algérie, Tunisie, Maroc, Mauritanie, Turquie, États-Unis, Irlande et Royaume-Uni — tous unis par la cause palestinienne et déterminés à briser le silence face au génocide en cours. L’Algérie, pays historiquement engagé aux côtés de la Palestine, comptait une délégation remarquée dans ce voyage de solidarité. Parmi les passagers figuraient Abdel Fattah Chehnaba, Mohamed Slimane, Eddib Mehdane, Abdelrached Krichi, Mohamed Ben Alouane, Abdallah Habib Taleb, Abderrahmane Amour… Ces militants ont rejoint la flottille malgré les risques, affirmant que leur devoir moral était de porter la voix de Ghaza au-delà des frontières.
Large mobilisation maghrébine et arabe
Aux côtés des Algériens, plusieurs tunisiens ont embarqué dans cette mission Wael Nawar, Ghassan Hnishiri, Nabil Chtounfi, Mazen Abd Ellawi, Yassine Qaidi, Syrine Ghrayri, Abdallah Massoudi, Aziz Mlayeni, Nourredine Selouaj, Marouane Mohamed Ben Qtaia. Du Maroc, deux figures du militantisme étaient présentes : Ayoub Jarbawi et Aziz Ghali. La Mauritanie était représentée par Mohamed Fall Cheikh Mohamed, symbole de l’engagement sahélien pour la cause palestinienne. La flottille ne se limitait pas au Maghreb et au monde arabe. D’autres militants venus d’horizons différents avaient pris place sur le Deir Yassin de Turquie : Soumaya Senna Bulat, militante associative connue pour son engagement dans les missions humanitaires. Des États-Unis : Jibril Ramírez, figure de la diaspora solidaire. D’Irlande : Louis Haney, engagé dans les campagnes internationales de boycott. Du Royaume-Uni : Aaron White, défenseur des droits humains.
Une attaque contre la solidarité
L’arraisonnement de ce navire s’inscrit dans la longue série de violations commises par l’entité sioniste contre les missions civiles et pacifiques cherchant à dénoncer le siège de Ghaza. Les passagers ont été arrêtés et transférés de force, en violation flagrante du droit international maritime. Cet acte rappelle les attaques contre les flottilles précédentes, notamment le drame du Mavi Marmara en 2010, où plusieurs militants avaient été tués par l’armée sioniste. Si des voix de soutien se sont immédiatement élevées, notamment dans les pays du Maghreb, l’attitude des grandes puissances occidentales reste marquée par une complicité tacite avec les crimes de l’occupation. Cette absence de condamnation ferme ne fait que renforcer l’impunité de l’entité sioniste dans ses violations systématiques du droit humanitaire. Le choix du nom Deir Yassin pour ce navire n’était pas anodin : il rappelle le massacre de 1948, lorsque des centaines de Palestiniens furent assassinés par les milices sionistes. En capturant ce bateau, l’occupation tente une nouvelle fois d’effacer la mémoire de la résistance, mais chaque nom des passagers capturés résonnera désormais comme un symbole de courage.
M. Seghilani