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VÉRITABLE SOLUTION AUX QUESTIONS DE LA PALESTINE ET DU SAHARA OCCIDENTAL  : Attaf donne un cours magistral 

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Le chef de la diplomatie nationale a remis les pendules à l’heure au moment où les forces d’occupation et leurs alliés tentent d’instiller le doute sur l’avenir des questions palestinienne et sahraouie.

L’Algérie a salué l’élan des reconnaissances diplomatiques de l’État de Palestine, tout en renouvelant l’appel lancé par le président Abdelmadjid Tebboune, pour permettre à l’État palestinien d’obtenir le statut de membre à part entière de l’ONU. Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a réitéré, lundi à New York, cet appel, dans son allocution devant le segment de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU. 

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie insiste pour que le monde entier comprenne que « l’établissement de l’État palestinien n’est pas un choix, mais un impératif absolu pour rétablir la sécurité et la stabilité dans l’ensemble du Moyen-Orient ». L’Algérie l’a fait à un moment où la tendance dominante était à la normalisation-compromission sur le dos de la cause palestinienne et n’a pas cessé de répéter la même vérité, sachant que la répétition a une vertu pédagogique. La preuve : 158 pays membres de l’ONU sur 193 ont reconnu la Palestine fin septembre 2025, auxquels s’ajoute le Saint-Siège (État observateur non membre de l’ONU). 

Ahmed Attaf explique : « ce n’est pas une faveur, mais un droit légitime et profondément enraciné, et ce n’est pas un souhait, mais une condition sine qua non, indispensable et incontournable pour rétablir la sécurité et la stabilité dans toute la région du Moyen-Orient ». 

En clair, en dehors de cette voie, le conflit israélo-palestinien perdurera. C’est pourquoi, l’Algérie souligne l’incontournable « prise en charge réelle de toutes les racines du conflit israélo-palestinien » s’agissant des négociations en cours, sous l’égide des États-Unis d’Amérique visant à mettre fin aux tragédies qui frappent Ghaza, qu’elle suit avec une grande attention, en encourageant ces efforts et espèrant vivement qu’ils aboutiront à mettre fin au désastre à Ghaza. L’Algérie appelle à accélérer l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain sur les frontières de 1967, avec El-Qods pour capitale, car c’est la solution juste, durable et définitive au conflit israélo-palestinien. 

Pour le Sahara occidental, Ahmed Attaf a suivi la même démarche pédagogique, magistrale : la question du Sahara occidental demeure « une question de décolonisation, le peuple sahraoui reste en droit d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, et le fait accompli imposé dans les territoires sahraouis reste une occupation aux yeux du droit international et de la doctrine immuable des Nations unies ». Ahmed Attaf liste cinq principes à respecter pour une véritable solution à ce conflit 1/ parrainage total et permanent de l’ONU ; 2/ négociations directes entre les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario ; 3/ élaborée et définie par les deux parties au conflit, et non imposée ou dictée par l’une d’elles ou par toute autre partie ; 4/ conforme aux exigences de la doctrine onusienne de décolonisation et d’équité pour les peuples sous occupation ; 5/ permette au peuple sahraoui d’exercer réellement son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies. Concernant la Libye, Ahmed Attaf indique la voie, en une phrase : « Si les choses étaient seulement entre les mains des Libyens, ils seraient parvenus à résoudre leurs différends et à s’engager sur la voie menant vers la fin de cette crise depuis déjà longtemps ».  Sur cette question également, l’Algérie n’a cessé de marteler le même impératif : « il est temps de mettre un terme définitivement aux ingérences étrangères dans les affaires libyennes, pour que ce peuple digne puisse panser ses blessures, resserrer ses rangs et réunifier ses enfants ».  L’ancrage africain historique de l’Algérie a été confirmé par le long passage consacré à l’Afrique dans le discours de Ahmed Attaf. Il a insisté sur l’action africaine commune.  

L’Algérie réaffirme son engagement à y contribuer. Idem pour l’espace euro-méditerranéen : il y a lieu, affirme Ahmed Attaf, « de dépasser la logique des approches fragmentées et d’adopter une approche globale et intégrée qui, nous l’espérons, constituera le cœur de ce que l’on appelle +l’initiative du nouveau Pacte pour la Méditerranée+ ». 

M’hamed Rebah 

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