Djamel Sedjati a encore marqué l’histoire de l’athlétisme algérien en décrochant la médaille d’argent sur 800 mètres aux Championnats du monde à Tokyo. Déjà médaillé de bronze aux JO de Paris 2024 et d’argent à Eugene en 2022, le demi-fondiste de 26 ans vise désormais l’or olympique à Los Angeles 2028.
De retour à Alger mardi, l’athlète a confié sa fierté et ses ambitions. Accueilli à l’aéroport Houari Boumediene par le ministre des Sports, Walid Sadi, le Général Djabou M’hamed Abdelhak et son père, Sedjati a déclaré que cette médaille est « une étape vers un objectif encore plus grand ». Dans un pays qui a vu naître de grandes figures du demi-fond comme Noureddine Morceli ou Taoufik Makhloufi, ses propos résonnent comme une promesse de perpétuer une tradition d’excellence.
Le coureur a insisté sur la difficulté de la finale, disputée à un niveau exceptionnel. « Les quatre premiers ont réalisé des chronos très proches. Chacun pouvait espérer le podium », a-t-il expliqué. Avec un temps de 1 min 41 s 90, il n’a été devancé que par le Kényan Emmanuel Wanyonyi (1 min 41 s 86), mais a gardé derrière lui le Canadien Marco Arop (1 min 41 s 95). Un duel de haut vol qui confirme que Sedjati fait désormais partie du gratin mondial de la spécialité.
Une génération d’élite au 800 mètres
Dans ses propos, Sedjati a mis en avant la valeur historique de ce résultat : « Je pense que le temps de 1 min 41 s 90 est un exploit remarquable. Je suis honoré de faire partie de cette génération de coureurs très forts, où tout se joue à quelques centièmes de seconde ». L’Algérien a ainsi rappelé que la discipline reste l’une des plus exigeantes de l’athlétisme, et que la moindre erreur de placement ou de stratégie peut coûter une médaille.
Fidèle à sa foi et à ses convictions, Sedjati a tenu à dédier cette performance « au peuple algérien, au Président de la République et au Haut Commandement de l’ANP », sans oublier son entraîneur Amar Benida et la championne olympique Benida Merrah, qui l’accompagnent dans son parcours. Une manière de souligner que derrière chaque exploit individuel se cache un travail collectif, parfois dans l’ombre.
Déjà toutes les couleurs, reste l’or
À 26 ans, Sedjati a déjà inscrit son nom dans le palmarès mondial et olympique. Vice-champion du monde en 2022, médaillé de bronze aux Jeux de Paris 2024, et désormais à nouveau médaillé d’argent à Tokyo, il ne lui manque qu’une seule marche : l’or. Conscient de cette trajectoire ascendante, il a assuré vouloir « pousser la préparation encore plus loin » pour se présenter à Los Angeles 2028 avec les meilleures chances.
« Je vous promets qu’on entendra l’hymne national lors des prochains Jeux », a-t-il lancé avec assurance. Au-delà de l’ambition personnelle, ces mots traduisent la volonté d’un sportif d’incarner les espoirs d’un pays tout entier.
Dans un athlétisme mondial de plus en plus relevé, Djamel Sedjati veut prouver que l’Algérie peut toujours briller. Et si l’argent est déjà une consécration, l’or reste la médaille de ses rêves.
M. A. T.