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ELLES ONT RELEVÉ LE DÉFI : Percée africaine de nos entreprises 

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Des entreprises algériennes ont réalisé, durant l’IATF (du 4 au 10 septembre 2025) abritée par la Safex, Pins Maritimes à Alger, de belles performances à l’exportation. Nous avons rencontré leurs représentants sur place. Écoutons les …

Gisb Electric : « Nous produisons tous câbles électriques confondus »

« GISB ELECTRIC », groupe spécialisé dans le domaine de l’électricité a réussi à se mettre sous les projecteurs durant l’IATF à Alger. Kies Benaouda, ingénieur chercheur (R&D) dans cette entreprise, nous a fait part des ambitions de ce fleuron de l’industrie électrique nationale basé à Mostaganem. Ainsi, en vertu d’un accord signé dans le cadre de l’IATF, GISB ELECTRIC exportera pour plus de 300 millions $ en équipements électriques au profit de SOGELUX au Sénégal et en Côte d’Ivoire et vers les marchés de la CEDEAO. Cet accord prévoit aussi des investissements de 180 millions de $ au Sénégal et en Côte d’Ivoire. « L’une des filiales les plus importantes de notre entreprise, c’est l’unité de fabrication de câbles électriques, toutes sections confondues. De la basse jusqu’à la haute tension. Nous avons une grande expérience dans le domaine. Nous avons également développé la fabrication de transformateurs électriques dont la capacité est comprise entre 36 et 2500 KV. C’est une gamme de produits importante et variée. GISB propose aussi des solutions dans le domaine de l’énergie solaire. Par exemple, nous sommes sur des projets de pivots solaires pour l’irrigation agricole et des stations d’énergie. GISB produit algérien avec des taux d’intégration, pas à 100%, mais élevés tout de même. Pour la nouveauté, il y a l’unité éclairage (interne, externe et public) qui produit tous les modèles de lampes, spots, éclairage dans les stades…parmi les projets que nous avons réalisés et dont nous sommes fiers, c’est à l’Aéroport Houari – Boumediene à Alger. Durant ce salon, je ne vous cache pas, nos produits ont été appréciés sur les plans qualité et prix. » 

ACS : « Tous nos produits concernés à l’exportion »

Groupe industriel performant, la Holding Algeria Chemical Specialities (ACS) a réalisé une performance remarquable en matière d’exportation à l’occasion de l’IATF. Il est bien parti pour consolider son chiffre d’affaires. Rencontré au niveau du stand de la holding, le PDG d’ACS, Samir Yahiaoui, nous a fourni des détails concernant les contrats qu’il venait de conclure. « On vient de signer des conventions au nombre de 10. Pour un montant préliminaire de 15 millions de dollars, mais qui peut aller à court et à moyen termes de 45 à 50 millions $. Pour nos partenaires africains concernés, nous avons la Guinée, la Mauritanie, la Tunisie et le Sénégal. À propos de ces exportations, tous les produits de holding ACS sont concernés. Notamment, la peinture et les vernis, les résines, le carton, le caoutchouc, le plastique et les dispositifs médicaux. Pour la durée des contrats, c’est une année ouverte à un probable renouvèlement ».

Briks : « Nous avons 200 références de plaquettes de frein »

Briks Industrie automotive – Brake Bads-, spécialisée dans la fabrication de plaquettes de frein, est implantée à Bordj Bou Arreridj. Elle dispose également de représentations à l’est, l’ouest et le sud du pays. C’est une entreprise émergente qui a commencé à produire et à mettre sur le marché ses produits depuis 20 mois. Dans le cadre de l’IATF, Briks a signé un contrat pour exporter des plaquettes vers la Libye. Rencontrée au niveau du stand de cette entreprise, Mme Tassadit Ait Zeggaghe, responsable commerciale Centre, a bien voulu répondre à nos questions.  « Nous avons 200 références et il y a des nouveautés chaque mois. Nous produisons des plaquettes de frein pour tous les véhicules. Concernant l’IATF, nous avons reçu des clients et des fabricants, algériens et étrangers comme ceux de la Libye, de l’Ouganda… Ils sont intéressés par nos produits. À propos des contrats commerciaux, nous sommes en discussion avec Chery et Fiat. Quant au marché national, oui nous sommes en mesure de satisfaire les besoins. Mais nous ne sommes pas seuls sur le marché. Toutefois nous nous distinguons par la qualité de notre produit qui a vite fait son entrée sur le marché local. Nous avons atteint un taux d’intégration de 70 %, mais nous visons encore haut. Avant, le client algérien fuit le produit local. Aujourd’hui, et depuis la fermeture de l’importation, il y a un regain d’intérêt pour le produit national. Le consommateur a maintenant confiance et il est satisfait du point de vue qualité comme prix ».

Inatel : « Nous produisons une gamme de TPE très diversifiée »

INATEL (Algerian telephone industry), filiale de l’ENTC, est sur le marché algérien depuis 1978. Cette entreprise qui fabrique des téléphones fixes à la base est située à Tlemcen. Elle dispose de pôles régionaux à Batna, Alger et récemment à Ouargla. C’est un leader national dont les téléphones fixes qu’il produits peuvent être retrouvés dans quasiment toutes les entreprises, administrations et maisons algériennes. Inatel a, elle aussi, arraché un contrat à l’export dans le cadre de l’IATF. Elle s’est associée au partenaire chinois Morefun Electronic Technology pour la production et l’exportation de deux millions de TPE vers le Nigeria pour une valeur de 300 millions $.Zikara Omar, Marketing manager chez Inatel, s’est confié au Courrier d’Algérie. « Outre les téléphones fixes qui sont connus à travers tous le territoire national, nous faisons dans les standards téléphoniques analogiques et numériques. Après, nous avons diversifié notre production pour s’adapter avec les évolutions technologiques. Nous produisons, ainsi, des modems internet 4 et 5G, les TPE (Terminal de paiement électronique) et les tablettes durcies (industrielles) dont celles certifiées ATEX (pétrole et gaz). En outre, nous avons une unité qui s’occupe de l’installation des systèmes de sécurité et d’information. Pour les perspectives, nous pensons aller vers la fabrication du matériel médical. Concernant l’exportation, le premier objectif est évidement l’autosuffisance. Après, nous avons les 2 millions de TPE vers le Nigeria. Sur ce, nous produisons à Tlemcen une gamme de TPE très diversifiée composé de 6 modèles. Pour la concurrence, nous sommes leaders dans le TPE. Il y a une autre entreprise, mais comme elle fait partie du même groupe, on ne peut pas la considérer comme concurrente. Nous sommes plutôt dans la complémentarité. »

Geat : « Nous visons 30% d’intégration » 

Joint-venture algéro-américaine détenue par Sonelgaz à hauteur de 51% et à 49% par GE Vernova, GEAT, implantée à Batna, est un leader dans la fabrication de turbines à gaz et à vapeur…Au niveau de l’IATF, responsable des achats, Mohamed Cherif Boutbiba nous parle des projets et des ambitions de cette entreprise. « Actuellement, nous sommes en train d’élargir notre palette de produits au profit des clients Sonelgaz, mais aussi des clients potentiels au niveau africain et dans le Moyen-Orient. GEAT est le premier producteur de turbines en Afrique. Nous sommes les seuls africains et nous faisons partie des quatre GEV (GEV Russie, Arabie Saoudite…) au niveau mondial. Pour les perspectives, nous visons à couvrir le marché africain d’où notre présence ici dans la foire (IATF) pour présenter notre carnet et gamme de produits. Pour la nouveauté, nous sommes en train de produire des turbines 9F.04. Ce sont des turbines qui peuvent être en pleine puissance pour garantir une stabilité sur réseau électrique avec des équipements de haute performance et une technologue de pointe au niveau de GE. Actuellement, nous sommes en pleine phase d’investissement sur le projet ‘’Green’’ pour le transport d’électricité avec des postes de THT. Notre stratégie c’est de localiser au maximum ces besoins en termes de fabrication locale avec des partenaires privés ou publics avec l’objectif d’atteindre 30% d’intégration. Nous essayons d’accompagner les entreprises algériennes sur le plan qualité pour qu’elles s’alignent sur les standards internationaux. Nous allons aussi lancer cette année la partie réparation sur site. Il y a aussi l’activité aéro-dérivative à lancer pour 2026 et qui est la transformation d’un réacteur d’avion en générateur d’électricité. GEAT est basée sur le transfert de technologies. Pour ce qui est de l’importation, nous avons effectué une opération en 2021 dans un pays au Moyen-Orient. (500 mégawatts) et des générateurs en 2024. Pour vous donner l’ampleur de ce qu’on a exporté, ce sont des génératrices qui peuvent couvrir une ville de plus de 500.000 habitants. »

Propos recueillis par Farid Guellil 

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