L’histoire du MC Oran continue de s’écrire sous le signe de l’instabilité technique. En ce début de saison 2025/2026, les Hamraoua viennent d’officialiser l’arrivée de leur troisième entraîneur en l’espace de deux mois. Le technicien espagnol Juan Carlos Garrido, ancien de l’USM Alger, a posé ses valises à Oran avec la lourde mission de redonner un cap à un club qui cherche encore son équilibre.
Accueilli à l’aéroport international Ahmed Ben Bella par le directeur sportif, Cherif El Ouazzani Si Tahar, Garrido n’était pas seul. À ses côtés, son fidèle adjoint, Xavier Oliva González, avec lequel il compte former un duo solide pour ramener le MCO à des résultats probants. Les dirigeants oranais, conscients de la fragilité actuelle de leur équipe, misent beaucoup sur l’expérience de l’Espagnol pour inverser la tendance et stabiliser un vestiaire déjà marqué par de multiples changements. La saison du MCO avait pourtant débuté sous de bons auspices avec Abdelkader Amrani, qui avait assuré la préparation estivale après avoir pris en main l’équipe dès février dernier. Mais le technicien algérien n’a pas poursuivi l’aventure, laissant place à Hubert Velud. L’entraîneur français avait signé officiellement le 10 août, avant de jeter l’éponge moins de dix jours plus tard, invoquant des raisons personnelles. Cette défection soudaine a contraint la direction à improviser : les trois premiers matchs de championnat ont été dirigés par intérim par Cherif El Ouazzani, épaulé par Mounir Lehbab.
Un pari espagnol pour l’avenir
Face à cette succession de rebondissements, le choix de Garrido n’est pas anodin. L’Espagnol, habitué aux bancs africains, connaît déjà le championnat algérien pour y avoir entraîné l’USM Alger. Son nom circulait même cet été pour un éventuel retour dans la capitale, preuve de son attractivité et de son expérience dans la région. Pour le MCO, il représente à la fois une solution d’urgence et un pari sur le moyen terme, dans l’espoir d’installer enfin une certaine continuité.
Le club d’El Hamri, qui reste l’un des monuments du football algérien, a connu depuis plusieurs saisons des difficultés à stabiliser son staff technique. L’instabilité chronique mine non seulement les résultats, mais aussi la sérénité des supporters, toujours aussi exigeants et passionnés. Avec Garrido, la direction espère rompre avec ce cycle et offrir aux joueurs un cadre de travail clair et durable.
La mission ne sera toutefois pas simple. Le technicien espagnol hérite d’un groupe encore en rodage, marqué par un début de championnat mitigé. Il devra rapidement imposer sa méthode, redonner confiance à ses joueurs et surtout engranger des points pour apaiser l’environnement du club. Sa capacité à s’adapter au contexte oranais et à gérer la pression populaire sera décisive pour la suite.
Le pari Garrido marque-t-il enfin la fin des turbulences pour le MC Oran ? Seul le terrain pourra répondre à cette question.
M. A. T.