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SAHARA OCCIDENTAL : L’Afrique du Sud dénonce les détentions arbitraires imposées par le Maroc

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L’Afrique du Sud a vivement condamné, jeudi à Genève, la politique de détention arbitraire pratiquée par le Maroc à l’encontre des Sahraouis, qualifiant ces pratiques de violation grave des droits humains et de stratégie destinée à museler toute forme de résistance pacifique. Lors d’une conférence organisée au siège de l’ONU sous le thème « Aucune défense autorisée : le crime d’être sahraoui », la représentante permanente adjointe de l’Afrique du Sud auprès des Nations unies, Mme Tsholofelo Tsheole, a dressé un parallèle entre le traitement réservé aux prisonniers sahraouis et le régime d’apartheid qu’a connu son propre pays. L’événement a été initié par l’ONG Front Line Defenders, le Service international pour les droits de l’homme et la Fondation Rafto, avec l’appui de la mission sud-africaine. Mme Tsheole a rappelé que les arrestations sans mandat, la détention au secret, la torture et les procès iniques imposés aux militants sahraouis ne sont pas des cas isolés mais une politique systématique. Citant des rapports onusiens, elle a déploré le fait que les conclusions du Groupe de travail sur la détention arbitraire et du Comité contre la torture soient ignorées de manière répétée par les autorités marocaines d’occupation. La diplomate a également souligné que ces abus sont indissociables du refus persistant du Maroc de reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, pourtant garanti par le droit international. Elle a rappelé que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme n’a pas pu accéder au Sahara occidental depuis neuf ans, malgré des appels pressants. « Cette tragédie humaine perdurera tant que l’occupation illégale du Sahara occidental se poursuivra », a-t-elle affirmé, appelant le Conseil des droits de l’homme à mettre fin à la politique du « deux poids, deux mesures » et à agir de manière résolue. Mme Tsheole a par ailleurs regretté l’inaction de la communauté internationale, cinquante ans après l’avis consultatif rendu en 1975 par la Cour internationale de Justice qui a confirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Nous ne devons pas abandonner les Sahraouis », a-t-elle insisté. La conférence a également réuni des personnalités engagées, dont le professeur Mads Andenas, ancien président du Groupe de travail onusien sur la détention arbitraire, ainsi que les militants sahraouis des droits humains Ibrahim Moussayih, Hassana Abba et Mahfoud Bechri.
M. Seghilani

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