À l’approche de la Journée internationale pour la paix, prévue le 21 septembre, la société civile française se mobilise massivement pour dénoncer le génocide en cours à Ghaza et réclamer la reconnaissance immédiate de l’État palestinien. Plusieurs représentants politiques, syndicaux et associatifs, regroupant plus d’une centaine d’organisations, ont appelé à marcher à travers le pays.
L’appel, lancé à l’initiative de la Ligue française des droits de l’Homme (LDH), souligne que « le temps n’est plus aux déclarations et aux remontrances sans sanction » et exige des mesures concrètes de la part des autorités françaises et européennes. Les organisations signataires réclament un cessez-le-feu immédiat, la libération des prisonniers politiques palestiniens, la fin de l’occupation et de la colonisation, ainsi qu’un embargo sur les armes destinées à l’entité sioniste. Elles appellent également à suspendre l’accord d’association entre l’Union européenne et Tel-Aviv, jugeant nécessaire de « peser de tout son poids pour stopper la famine à Ghaza ». Pour elles, la France doit désormais reconnaître sans condition l’État de Palestine dans les frontières de 1967 et s’engager dans une politique extérieure en phase avec les principes universels de justice et de paix. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte européen marqué par un durcissement de la position de certains pays face aux dérives extrémistes des responsables israéliens. Après l’Espagne, les Pays-Bas ont annoncé l’interdiction d’entrée sur leur territoire, ainsi que sur l’ensemble des pays de l’espace Schengen, du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et du ministre des Finances Bezalel Smotrich. Tous deux figurent désormais sur la liste des « personnalités indésirables » en raison de leurs déclarations incitant à la haine, à la violence contre les Palestiniens et appelant à l’expansion des colonies en Cisjordanie.
M. Seghilani