La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) n’a pas tremblé cette semaine. Deux figures du championnat algérien se retrouvent dans son viseur : Billel Dziri, entraîneur du Paradou AC, et Akram Djahnit, capitaine de l’Entente de Sétif. Les décisions prises rappellent que la LFP entend mettre un frein aux débordements verbaux sur et en dehors du terrain.
Billel Dziri, entraîneur du Paradou AC, a été suspendu à titre conservatoire par la commission de discipline. Cette décision fait suite à ses déclarations tenues à l’issue du match de son équipe face à l’USM Alger. La LFP a précisé que la suspension courra jusqu’à son audition prévue pour aujourd’hui. En attendant cette comparution, le technicien ne pourra pas accompagner ses joueurs sur le banc de touche. Cette mise à l’écart intervient dans un contexte où la Ligue tente de préserver l’image et la sérénité de la compétition. Les propos tenus par l’ancien capitaine des Verts, connus pour leur franchise, semblent avoir franchi les limites acceptables par l’instance. Reste à savoir si l’audition permettra d’alléger sa sanction ou au contraire de la confirmer, voire de l’alourdir.
Quatre matchs pour Akram Djahnit
En parallèle, l’instance disciplinaire a tranché dans le cas du meneur de jeu de l’ES Sétif, Akram Djahnit. Le capitaine de l’Aigle noir a écopé d’une suspension de quatre matchs fermes. La raison : des insultes proférées à l’encontre de l’arbitre lors de la rencontre face au MC El Bayadh. Une attitude jugée inacceptable qui prive son équipe d’un élément clé au cœur de ce début de saison. Cette sanction est lourde de conséquences pour l’ESS, qui devra composer sans son maître à jouer. Connu pour sa vision du jeu et son rôle central dans l’animation offensive, Djahnit laisse un vide difficile à combler. Pour le staff technique sétifien, il s’agit désormais de trouver une solution rapide afin de maintenir l’équilibre de l’équipe.
En sanctionnant simultanément un entraîneur et un capitaine emblématique, la LFP envoie un signal clair : les comportements irrespectueux envers les officiels et les déclarations à chaud contreviennent à l’esprit du jeu. Le football, sport populaire par excellence, doit rester un espace de respect et de fair-play, rappelle ainsi l’instance dirigeante. Les prochaines journées permettront de mesurer l’impact de ces absences sur le terrain. D’un côté, le Paradou devra gérer sans son entraîneur sur le banc. De l’autre, l’Entente de Sétif, privée de Djahnit, devra se réinventer pour rester compétitive. Les supporters, eux, attendent des réponses convaincantes.
Reste à savoir si ces décisions marqueront un tournant durable dans la discipline ou si elles ne seront qu’un rappel ponctuel au règlement.
M. A. T.