La 7e phase des fouilles archéologiques a débuté lundi à Zemmouri, à l’Est de la wilaya de Boumerdes, sur le site archéologique de « Mers Eddadjadj », dans le cadre de la poursuite des travaux de mise au jour du riche patrimoine culturel que recèle ce lieu historique. Ces fouilles, prévues sur une durée de 12 jours, sont menées par une équipe composée d’une trentaine d‘enseignants, chercheurs et étudiants de l’Institut d’archéologie de l’Université d’Alger 2, en coordination avec la direction locale de la culture et des arts. Selon la cheffe de l’équipe de recherche et d’exploration du site, Aïcha Hanafi, la première campagne de fouilles du site avait été lancée en 2017 sous la supervision de l’Institut national d’archéologie, suite à un arrêté ministériel de 2016 ayant classé « Mers Eddjadjadj » comme monument et site archéologique protégé au niveau national. Depuis, plusieurs phases de fouilles se sont succédé. Elle a ajouté que chaque campagne a permis la mise au jour de vestiges de bâtiments et pièces archéologiques variées, parmi lesquels deux habitations. La première comprend une maison, une cour et un puits, tandis que la seconde abrite une cour et deux puits. Ces constructions remonteraient à l’époque islamique, soit entre le IV et le VI siècle de l’Hégire. Pour sa part, le président du conseil scientifique de l’Institut national d’archéologie, Smail Ben Naamane, a souligné que les fouilles menées jusqu’ici sur le site, ont révélé la superposition de plusieurs couches archéologiques, témoignant d’occupations successives allant de la préhistoire à la période islamique (du IV siècle de l’Hégire / X siècle de notre ère au VI siècle de l’Hégire / XII siècle). Les recherches, croisées avec des sources historiques, confirment également que le site abritait jadis une cité prospère appelée « Marsa-Eddadjadj », connue pour sa richesse et son activité commerciale durant l’époque islamique. Celle-ci avait été édifiée sur les vestiges du port punique « Rusubbicari », construit par les Carthaginois au VI siècle avant J-C.
