La revue de l’ANP a consacré sa livraison du mois de septembre à la Foire commerciale intra-africaine accueillie par l’Algérie. Un fait qui reflète la position de l’Algérie, comme acteur clé et de poids dans le processus de dynamisation de la ZLECAf dans le cadre de l’intégration africaine.
Mis sous le titre « Pour un continent sûr, stable et prospère », l’édito d’El-Djeïch attaque le sujet en rappelant la troisième place du podium qu’occupe l’économie nationale sur l’échiquier africain en plus d’aspirer à être à « l’avant-garde des économies de l’Afrique dans les prochaines années ». Un statut et une position qui peuvent conférer à l’Algérie le rôle de leader pour mener à bout l’ambition de l’intégration africaine, et ce « grâce à ses potentialités économiques et à ses aptitudes compétitives. » « L’Algérie qui, hier, avait soutenu de nombreux pays africains dans leur combat de libération pour s’affranchir du joug colonial et qui continue aujourd’hui d’apporter son appui constant aux causes justes, à leur tête la question du Sahara occidental, marque toujours de sa présence influente l’ensemble des mécanismes de l’action africaine commune, réaffirmant qu’elle est et restera un acteur actif et partie intégrante de l’effort collectif visant à relever les enjeux du développement économique, de l’intégration continentale et de la concrétisation de la vision ambitieuse dont les contours ont été dessinés par l’Union africaine, notamment à travers son soutien fort aux différents grands projets à portée continentale », écrit El-Djeïch, en rappelant le discours du président Abdelmadjid Tebboune prononcé à l’ouverture de l’IATF, jeudi dernier, au CIC Abdelatif-Rahal. Notamment, lorsqu’il a invité ses homologues et ses convives africains dans la salle à opérer « un nouveau départ et une ère renouvelée où nous nous donnons la main pour avancer à pas sûrs vers une Afrique forte, solidaire et prospère », tout en exhortant, par la suite, l’Afrique, à « produire sa propre nourriture, d’investir ses richesses au profit de ses enfants et de prendre la place qui lui revient de droit dans le monde d’aujourd’hui et celui de demain… nous œuvrons pour un réel développement africain.»
Développement rime avec sécurité
L’ANP a, en outre, abordé le développement de l’Afrique à l’aune des évolutions sécuritaires sur les plans régional, continental et mondial. « Convaincue de l’étroite interdépendance entre la sécurité et le développement, l’Algérie déploie des efforts considérables et joue un rôle central dans la consolidation de la sécurité et de la stabilité sur le continent, à la lumière notamment de la multiplication des foyers de tension, des crises et des conflits, de la propagation du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la criminalité organisée sous toutes ses formes, et ce, en apportant sa contribution aux différents cadres opérationnels communs du continent en matière de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », rappelle l’ANP en se référant à l’allocution du général d’armée Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, tenue, fin mai 2025, à l’occasion de l’exécution de l’exercice «Paix nord-africaine III». Autrement que l’Algérie honore « ses engagements » pour « renforcer les mécanismes de paix et de sécurité continentales et de consolidation des liens de coopération militaire régionale sous la bannière de l’Union africaine (…)».
Une voix qui compte
Au sujet de la défense des causes justes, l’ANP réaffirme que « l’Algérie, qui a toujours été et continue d’être une voix qui défend l’Afrique et plaide dans les différentes enceintes internationales pour les intérêts et les aspirations de ses pays et de ses peuples, tout comme elle prend compte des problèmes et préoccupations du continent, porte également ses aspirations et ses espoirs de renaissance, de développement et de prospérité dans un climat de sécurité et de stabilité. » À ce titre, argumente la même source, « elle déploie de grands efforts pour unifier la voix des Africains et la faire entendre de par le monde. Ce ne sont pas là des positions conjoncturelles dictées par des calculs circonstanciels, mais elles traduisent une ferme conviction qui découle de l’héritage de lutte et de l’appartenance historique et géographique de notre pays, qui en ont fait une voix écoutée et un acteur fiable pour nos frères africains. » Ce qui représente « une marque de confiance qui s’est traduite par l’élection de l’Algérie dans de nombreuses instances continentales », enchaîne l’édito d’El-Djeïch citant, en exemples, la vice-présidence de la Commission de l’UA, membre du CPS de l’UA, la présidence du MAEP et la coordination de l’UA dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
L’Algérie assume ses responsabilités
Par ailleurs, l’ANP a affirmé que ces responsabilités africaines assumées avec « engagement et compétence » par notre pays lui ont valu d’être salué par les dirigeants africains et diverses instances du continent. « Il est certain que la place de premier plan que l’Algérie occupe sur la scène africaine est le fruit de son approche globale, complémentaire et équilibrée qui en a fait un partenaire clé en matière de renforcement de la sécurité et de la stabilité en Afrique ainsi que de son développement », explique l’ANP. En sus, conclut le texte, à une « approche qui combine diplomatie active et efficace, développement durable, coopération sécuritaire responsable et qui tire sa force des principes immuables que notre pays a fait siens et qui reposent sur le respect de la souveraineté des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, le bon voisinage, la prédominance des solutions pacifiques sur la logique de la force ainsi que le respect des valeurs d’unité, de solidarité et d’action commune pour un continent sûr, stable et prospère. »
Farid Guellil