D’importants budgets sont consacrés à la préservation du réseau routier national, a rappelé, ce samedi, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, soulignant la volonté des pouvoirs publics d’investir dans des projets visant à améliorer la qualité des infrastructures, renforcer l’attractivité économique des régions du Sud et assurer la sécurité des usagers.
Dans ce cadre, le ministre a présidé, à Alger, une réunion consacrée au suivi des projets routiers dans les wilayas d’Adrar et d’In Salah, en présence du secrétaire général du ministère, Ali Boularbah, des cadres centraux, du président-directeur général du groupe Gitra, ainsi que des directeurs des travaux publics des deux wilayas (Adrar et In Salah) et des représentants des entreprises publiques et privées, des bureaux d’études et des laboratoires spécialisés. Selon un communiqué du ministère, il a suivi deux exposés: l’un portant sur la modernisation de la route nationale (RN) n°06 reliant Reggane à la limite de Bordj Badji Mokhtar (125 km), de la RN n 52 reliant Reggane, Aoulef et In Salah (60 km), ainsi que du tronçon Adrar-Aoulef (40 km) ; et le deuxième portant sur l’avancement des projets dans la wilaya d’In Salah, notamment la réhabilitation de la RN n 01 sur 35 km, la modernisation du tronçon In Salah–El Meniaa, et le renforcement de la RN n 52 vers Adrar. Pour rappel, concernant, la RN n 52 vers Adrar, axe routier dégradé du fait de la forte densité du trafic, les travaux de réhabilitation ont été lancés au mois de juin 2024. Le ministre a appelé à une plus forte implication sur le terrain des directions des travaux publics, ainsi qu’à la levée de toutes les contraintes administratives ou techniques pouvant retarder la réalisation des projets. Dans ce sens, il a insisté sur la nécessité de prendre en charge les doléances des entreprises afin de leur permettre de respecter leurs engagements contractuels. La même source indique que le ministre a également mis en avant la nécessité de prendre en considération les conditions climatiques particulières du Sud, marquées par de forts écarts de température, dans la conception et la réalisation des projets, afin de garantir leur durabilité. À cette occasion, Lakhdar Rekhroukh a affirmé que la nouvelle approche du secteur repose sur l’amélioration de la qualité des réalisations, leur adaptation aux spécificités locales et leur pérennité, faisant du réseau routier un levier de développement durable et d’intégration économique nationale. L’attention particulière accordée aux projets routiers dans le sud du pays découlent des spécificités de ces infrastructures prises en considération par la stratégie sectorielle portant sur la réalisation des routes selon des normes susceptibles d’assurer leur durabilité. En avril dernier, lors de l’inspection de projets de développement relevant de son secteur dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya d’Adrar, le ministre avait déjà insisté sur la nécessité d’accorder tout l’intérêt voulu au réseau routier, dans les normes les plus fiables, en vue d’assurer sa durabilité en tenant compte de la qualité des travaux, du respect des délais de réalisation et de l’efficience des études techniques. Il avait également évoqué la nouvelle approche adoptée par son département et afférente à la qualité de réalisation des routes dans le Sud, tenant compte des spécificités de chaque région, de la densité du trafic routier et de la qualité des divers facteurs liés à la réalisation de ces infrastructures de base. Au final, il s’agit d’accompagner la dynamique de développement et les grands investissements dans la région. C’est là que réside la portée stratégique des projets routiers dans le sud du pays. Les activités économiques et commerciales appelées à connaître un essor dans ces régions, et qui transformeront en même temps toute la vie sociale environnante, ont besoin d’un réseau routier sans faille et sécurisé en tous points de vue.
M’hamed Rebah
