Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a salué, dans son communiqué rendu public lundi, la direction judicieuse et le rôle efficient du Coordinateur de l’UA pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, du président Abdelmadjid Tebboune, et a demandé à la Commission de l’UA d’intensifier ses efforts en vue d’une mise en œuvre intégrale des recommandations contenues dans ses rapports et adoptées par le Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA.
Il s’agit, une nouvelle fois, de la reconnaissance de l’expérience de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, et de sa victoire contre ce fléau, en comptant sur ses propres forces armées et sur son peuple. Le communiqué comporte également les conclusions issues des travaux de la session qui s’est tenue sous la présidence de l’Algérie. Au plan historique, pour la première fois, le CPS de l’UA a adopté les termes de référence (TdR) de ses deux sous-comités chargés respectivement de la lutte contre le terrorisme et de la reconstruction et du développement post-conflit (RDPC), incitant l’ensemble des Etats membres et parties prenantes concernées à renforcer la coopération avec ces deux comités pour leur permettre d’accomplir leurs mandats. Il a également appelé les deux comités à œuvrer à fournir le soutien efficace aux Etats membres affectés par le terrorisme et l’extrémisme violent en renforçant leurs capacités nationales et leur coopération régionale toute en mettant en œuvre les décisions de l’UA adoptées à cet égard. Il a aussi exhorté à appuyer les Etats membres ayant déjà connu des conflits, en vue de recouvrer les structures de gouvernance, d’instaurer la primauté du droit et de réaliser rapidement et efficacement la stabilité socioéconomique, conformément aux aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA. De toute évidence, l’UA veut prendre en charge la lutte anti terroriste sur le continent Actuellement, selon les spécialistes, la plupart des actions terroristes se déroulent en Afrique. L’UA veut mettre en oeuvre la stratégie prônée par l’Algérie qui combine l’aspect sécuritaire et le volet développement économique et social des pays concernés. Cette démarche est le contraire de celle mise en œuvre par les pays occidentaux dont la seule préoccupation en Afrique est d’empêcher la présence de la Chine et de la Russie qui offrent aux pays africains des opportunités de développer leur économie en dehors de toute ingérence et de prétention néocoloniale. Pour rappel, en 2017, l’UA a confié à l’Algérie le mandat de Coordonnateur pour la Prévention et la Lutte contre le Terrorisme et l’Extrémisme violent en Afrique. Ce rôle, exercé sous l’autorité du Président Tebboune, a permis de développer des stratégies concrètes et des recommandations pratiques adoptées par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA, renforçant ainsi les capacités du continent à faire face aux menaces sécuritaires. On sait que l’Algérie est le siège de plusieurs organes de l’UA en rapport avec les questions de sécurité et de paix dont le Centre de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme (AUCTC), anciennement CAERT, et le Mécanisme Africain de Coopération Policière (AFRIPOL). Ces institutions jouent un rôle crucial dans la coordination des réponses continentales aux menaces sécuritaires et dans le renforcement des capacités des États membres à lutter contre le terrorisme. En outre, en tant que présidente en exercice de la Capacité Régionale Nord-Africaine (NARC), l’Algérie a activé des infrastructures stratégiques, comme la base logistique de Jijel, pour soutenir les forces africaines dans le cadre de la Force Africaine en Attente (FAA). Ce rôle opérationnel permet d’améliorer la rapidité et l’efficacité des déploiements en cas de crise. Au plan sécuritaire, l’Algérie n’a eu de cesse de lancer des initiatives pour le règlement des conflits, le rétablissement de la paix et la sécurité, la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent ainsi que la criminalité organisée transfrontalière au niveau de son voisinage et de l’ensemble du continent africain.
M. R.