La sélection nationale de boxe a clôturé hier un stage de préparation intensif en vue du Championnat du monde 2025, qui se tiendra à Liverpool du 4 au 14 septembre. Ce regroupement, amorcé le 18 août à l’hôtel Sveltesse de Chéraga, s’inscrit dans une dynamique de relance et de structuration du noble art national, désormais encadré par la nouvelle instance mondiale, la World Boxing.
Dirigée par le technicien Khaled Harima, récemment nommé à la tête du staff technique, cette préparation marque une étape clé dans la reconstruction d’une équipe ambitieuse et compétitive. Objectif affiché : accéder aux phases avancées du Mondial tout en jetant les bases d’un projet à long terme tourné vers les Jeux olympiques de Los Angeles 2028.
Le stage a rassemblé 23 boxeurs, un mélange d’anciens de la sélection nationale – dont certains issus des rangs militaires – et de jeunes talents prometteurs. À travers cette configuration, la stratégie fédérale mise sur un rajeunissement progressif des effectifs, tout en conservant une colonne vertébrale expérimentée capable de guider les plus jeunes dans les joutes internationales.
À l’issue de cette première phase de préparation, deux pugilistes ont été retenus pour représenter l’Algérie à Liverpool : Youcef Islam Yaiche, dans la catégorie des moins de 71 kg, et Mourad Kadi, dans la catégorie des plus de 92 kg.
Cette sélection a été établie selon des critères techniques et d’expérience internationale, en tenant compte de la capacité des athlètes à rivaliser à haut niveau. Ces deux boxeurs seront accompagnés par une partie du staff technique, tandis que l’autre segment de l’encadrement poursuivra le travail à Alger avec les athlètes en lice pour les Jeux islamiques.
Prévue du 7 au 21 novembre en Arabie saoudite, cette compétition représente une autre échéance majeure pour l’équipe nationale. Face à des adversaires redoutables tels que l’Ouzbékistan ou la Turquie, réputés pour la rigueur et la puissance de leurs écoles de boxe, les Algériens devront faire preuve d’une préparation physique optimale et d’une stratégie technique pointue. Une sélection restreinte d’une dizaine de boxeurs, avec la possibilité de désigner une doublure par catégorie, sera annoncée dans les prochaines semaines.
Au-delà de ces échéances immédiates, la fédération travaille en parallèle sur un plan de développement à moyen et long terme, visant à qualifier plusieurs athlètes pour les Jeux olympiques de 2028. La tâche est complexe, notamment en raison de contraintes logistiques et budgétaires : la fédération n’a pas encore perçu sa subvention annuelle, ce qui complique l’organisation de stages à l’étranger et la planification des compétitions préparatoires.
Malgré ces difficultés, le staff reste mobilisé autour d’une feuille de route claire, articulée autour de la participation aux différentes étapes de qualification olympique : le Championnat d’Afrique, les tournois de repêchage et le Championnat du monde, autant de passerelles vers Los Angeles que les boxeurs devront franchir avec brio.
Enfin, il est attendu que la World Boxing précise prochainement les modalités de qualification olympique, une annonce qui permettra aux équipes techniques de mieux ajuster leur planification. La structuration de cette nouvelle gouvernance mondiale, en rupture avec l’ancienne AIBA, laisse entrevoir une ère plus transparente et plus équitable pour les nations émergentes comme l’Algérie.
Hakim S.
