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LE RECENSEMENT  ÉCONOMIQUE DU PRODUIT LOCAL EST AU STADE D’AUDIT POUR CONSTITUER UNE BASE DE DONNÉES FIABLE : Les besoins nationaux « bientôt » sur carte

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Le Recensement économique du produit national, dont la première phase a été lancée le 7 mai 2023 et la deuxième en janvier 2025, en est à l’étape de l’audit visant à garantir l’exactitude et la fiabilité des données recueillies. 

C’était l’objet d’une réunion présidée lundi par le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni. Dès l’achèvement de l’audit, la phase d’analyse des résultats du Recensement économique permettra de déterminer les estimations réelles des besoins du marché national et mettre en évidence les points à améliorer. Le ministre a rappelé que le Recensement économique du produit national est un outil essentiel pour promouvoir la production locale en appuyant la vision prospective visant à renforcer les capacités de l’économie nationale. L’exigence de données statistiques fiables est une préoccupation qui a été maintes fois affirmée par le président Abdelmadjid Tebboune. Les experts décrivent le recensement économique comme une opération fastidieuse  qui exige une grande rigueur sur  le  terrain, mais  à  terme, la fiabilité et la pertinence des données sont à ce prix. Le recensement  économique devrait toucher systématiquement l’ensemble des activités économiques présentes dans le pays et donc donner un tableau réel de l’appareil  national de production. Il est important de recenser les activités  « souterraines », celles qui ne sont pas  enregistrées, qui évoluent dans l’espace économique informel, et qui échappent souvent au contrôle. Peu d’informations ont circulé sur les détails de cette opération de recensement placée sous le slogan « Recensement complet pour construire une économie nationale intégrée », mais on sait que sa 2ème phase a été lancée, à Sétif, en janvier dernier. À cette occasion, Tayeb Zitouni avait fait remarquer qu’il y a eu déjà deux recensements économiques en 2011 et en 2018 et il avait fait savoir également que l’Algérie dispose d’un « tissu économique très important constitué de 186 000 entreprises nationales industrielles de production et de transformation, parmi lesquelles 120 000 ont été dûment recensées, constituant une précieuse banque de données quant aux besoins et aux produits que nous consommons et ce, avec précision ». On sait que l’objectif du recensement consiste à définir avec exactitude les capacités nationales de production et à élaborer un fichier national des différentes unités de production pour permettre, à la faveur de la numérisation, aux pouvoirs publics d’encadrer les importations, d’orienter les investissements et de les répartir judicieusement sur le territoire national dans l’optique, notamment, de créer des pôles industriels spécialisés.

En plus des recensements économiques consacrés à la production (industrielle et agricole) et, visiblement, en complément de ceux-ci, une enquête nationale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages est prévue pour le mois d’octobre prochain sur une durée de 13 mois, couvrant 540 communes réparties sur 52 wilayas. La Haut-Commissaire à la numérisation, Mme Meriem Benmouloud, a supervisé, dernièrement à Alger, le lancement d’une session de formation au profit des cadres chargés de préparer cette enquête. Elle a indiqué que cette formation qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’août vise à former les superviseurs d’enquêtes statistiques, à renforcer leurs compétences techniques et à leur fournir les outils méthodologiques adoptés dans ce domaine, en procédant à l’unification des concepts et des mécanismes de collecte et d’analyse des données.

L’enquête contribuera, ainsi, a-t-elle ajouté, à l’actualisation et à l’évaluation des statistiques nationales, des comptes économiques et du produit intérieur brut (PIB) sur lequel les autorités publiques s’appuient pour élaborer et évaluer les politiques publiques du pays. Le directeur général de l’Office national des statistiques (ONS), Taoufik Hadj Messaoud, a précisé que cette enquête nationale apportera des données « plus précises » et permettra de mieux comprendre le volume des importations, des exportations et des investissements. 

M’hamed Rebah

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