Coup de tonnerre à Oran : alors que le club espérait débuter la saison sous de meilleurs auspices, Hubert Velud a quitté son poste d’entraîneur du Mouloudia d’Oran à peine arrivé. Un départ aussi soudain que surprenant, qui replonge les Hamraoua dans l’incertitude avant même le coup d’envoi du championnat. Le football oranais, marqué depuis plusieurs années par une instabilité chronique, espérait trouver en Velud l’expérience et le sérieux nécessaires pour ramener un semblant de stabilité. Mais à 48 heures du premier match de Ligue 1 Mobilis face à l’ES Ben Aknoun, la démission du technicien français a bouleversé toutes les prévisions et accentué la fragilité du club.
Dans un message relayé sur la page officielle du MCO, Hubert Velud a évoqué des « raisons personnelles » pour justifier son retrait. « Des raisons personnelles me poussent à partir. Je suis obligé de partir », a-t-il déclaré, confirmant que la séparation avec la direction s’était faite à l’amiable. L’annonce a pris de court les supporters, qui attendaient de voir l’ancien sélectionneur du Togo et du Burkina Faso entamer sa mission avec les Rouge et Blanc.
Une instabilité qui se prolonge
Pour les dirigeants, il a fallu réagir dans l’urgence. Le club a confié la préparation de l’équipe au directeur sportif, Cherif El Ouazzani, épaulé par Mounir Lehbab. Le duo devra non seulement préparer le groupe sur le plan tactique mais aussi gérer le volet psychologique, fortement affecté par ce coup de théâtre. À quelques jours d’une reprise déjà déterminante, la tâche s’annonce ardue.
Ce départ soudain vient rallonger une longue série de turbulences techniques au MC Oran. Depuis plusieurs saisons, le club peine à conserver un entraîneur sur la durée. Entre changements de staff, tensions internes et difficultés financières, le Mouloudia d’Oran peine à retrouver une trajectoire stable, contrairement à d’autres formations qui misent sur la continuité.
L’arrivée d’Hubert Velud, connu pour sa riche expérience sur le continent africain, était perçue comme un pari sur la fiabilité et la rigueur. Son retrait aussi précoce révèle une fois encore les fragilités structurelles d’un club historique, qui peine à se reconstruire et à rassurer ses fidèles. Pour les supporters, l’attente d’un projet sportif cohérent devient de plus en plus insoutenable.
À la veille du lancement de la saison, le MC Oran se retrouve donc dans une position délicate, obligé d’improviser une solution technique pour sauver son entrée en matière. Reste à savoir si ce nouvel épisode sera une parenthèse vite refermée ou le signe annonciateur d’une saison encore chaotique.
M. A. T.
