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RÉCUPÉRATION DES DÉPOUILLES DES PALESTINIENS DÉTENUES ARBITRAIREMENT PAR L’ENTITÉ SIONISTE : Appel à l’internationalisation du dossier

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Chaque 27 août, la Palestine commémore la Journée nationale pour la restitution des corps des martyrs détenus par l’occupation sioniste. Cette date de mémoire et de résistance réunit les voix palestiniennes, arabes et internationales dans une même exigence : mettre fin à une politique jugée « fasciste » par les défenseurs des droits humains, celle de la rétention des dépouilles de Palestiniens et d’Arabes tombés pour la cause de la libération.
Depuis des années, l’occupation refuse délibérément aux familles la possibilité d’enterrer leurs proches, transformant les corps des martyrs en instruments de torture psychologique et en cartes de négociation face à la résistance palestinienne. Malgré cette stratégie macabre, le peuple palestinien réaffirme que rien ne pourra dissuader sa jeunesse de poursuivre la lutte. Les martyrs, même morts, restent prisonniers de l’occupation, et leurs familles, comme la société palestinienne dans son ensemble, revendiquent le droit de les libérer, de les honorer et de les enterrer dignement, en reconnaissance du sacrifice consenti pour la Palestine, le retour et la libération. Bien avant le 7 octobre 2023, cette politique était déjà à l’œuvre. En septembre 2023, le collectif « Palestine Vaincra » dénonçait la détention des corps de 256 martyrs dans les sinistres « cimetières de nombres », où les tombes sont anonymes et dépourvues d’identité nationale ou humaine. S’ajoutent à cela 142 corps conservés dans les morgues de l’occupation depuis 2015, parmi lesquels figurent 11 prisonniers martyrs, 14 enfants et 5 femmes. Près de 400 dépouilles sont ainsi retenues par le régime colonial, dans ce qui est décrit comme une politique raciste, fasciste et coloniale, visant à effacer l’identité et la mémoire des résistants. Parmi les prisonniers martyrs dont les corps sont toujours détenus, on retrouve Anis Dawla, tombé en 1980 lors de la grève de la faim à Nafha ; Aziz Oweisat, martyrisé en 2018 ; Fares Baroud, Nasser Taqatqa et Bassam al-Sayeh, tous trois en 2019 ; Saâdi al-Gharably et Kamal Abu Waer en 2020 ; Sami al-Amour en 2021 ; Daoud Zubaidi et Nasser Abu Hmeid en 2022 ; ainsi que Cheikh Khader Adnan, décédé le 2 mai 2023. Ces noms ne sont pas seulement ceux de victimes : ils incarnent une résistance brisée physiquement, mais jamais soumise. À l’approche de la journée nationale de commémoration, de nouveaux actes de profanation viennent s’ajouter aux blessures. Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale du régime d’occupation, a appelé à la destruction de la tombe du chef historique palestinien Izz al-Din al-Qassam à Haïfa occupée, affirmant qu’« aucun terroriste ne doit reposer en paix ». La police et le Shin Bet ont prévu des réunions pour discuter du transfert de ses restes, tandis que certains responsables, tel Yitzhak Kroizer du parti « Force juive », envisagent d’utiliser cette profanation comme monnaie d’échange dans d’éventuelles négociations sur les prisonniers israéliens. Al-Qassam, né en 1883 à Jableh, sur la côte syrienne, fut un érudit, un prédicateur et un résistant qui mena la lutte armée contre l’occupation française et britannique en Syrie et en Palestine au début du XXe siècle. Tombé en martyr en 1935 près de Jénine, il inspira directement la Grande Révolte palestinienne de 1936. Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée de la résistance palestinienne, portent aujourd’hui son nom en hommage à son engagement.
M. Seghilani

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