Dans un billet de blog, le quotidien français « Mediapart » affirme que la récente crise diplomatique avec l’Algérie prive la France d’un levier stratégique en Afrique et en Méditerranée.
Sous le titre « La France face à l’Algérie : le prix d’un aveuglement stratégique », l’auteur du blog analyse les enjeux géopolitiques, géoéconomiques, géostratégiques et sécuritaires sous-jacents dans les relations algéro-françaises. Il souligne la perte potentielle pour la France d’un marché clé et d’un partenaire stratégique en Afrique et en Méditerranée. « En confrontant Alger pour des raisons politiciennes, Paris s’isole et se prive d’un marché clé. Héritage colonial, lobbies, myopie stratégique : la France risque de perdre l’Afrique une seconde fois », avertit-il.
Il faut rappeler dans ce cadre que la France Macronienne, qui subit un isolement en Europe, qui s’est retrouvée empêtrée dans le conflit ukraino-russe, qui a perdu des bastions en Afrique est en train de perdre un allié fiable qui aurait pu lui servir de partenaire stratégique dans la région du sahel et d’Afrique du nord. En se rangeant du côté de Maroc dans le conflit du Sahara occidental et en laissant les mains libres aux nostalgiques de l’Algérie française dans la gestion des relations avec Alger, Paris s’engouffre dans un cul de sac qui pourrait lui coûter cher. Actuellement chassé de la région du Sahel et de certaines de ses anciennes colonies en Afrique, elle risque de perdre son dernier pied à terre dans le continent, le Cameroun, qui vit depuis quelques jours au rythme des manifestations contre la candidature de Paul Biya pour un huitième mandat de président. Les manifestants l’accusent d’être l’agent de la France et de servir ses intérêts au détriment de ceux du pays.
L’auteur estime que la dénonciation par Alger de l’Accord algéro-français de 2013 relatif à l’exemption réciproque des visas pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service prouve que le rapport de force s’est inversé. Cette fois, c’est Alger qui siffle la fin de la partie », a-t-il affirmé. Cette dénonciation « n’est pas un simple geste technique », fait-il remarquer, mais « un message politique limpide ». Il estime, à ce propos, que « les conséquences sont immédiates et lourdes : fin des facilités d’entrée et de circulation pour les diplomates français, remise en cause des avantages immobiliers accordés aux institutions françaises, gel de programmes bilatéraux entiers ». Mais, poursuit-il, « le symbole dépasse ces aspects pratiques : Alger montre qu’elle ne subit plus, qu’elle fixe désormais le tempo et qu’elle ne craint pas d’engager un bras de fer », ajoutant que « l’Algérie, en pleine ascension économique et en pleine diversification diplomatique, se positionne comme un acteur central en Afrique et en Méditerranée, attirant des investissements internationaux et renforçant ses alliances », affirme « Médiapart ».
Il faut rappeler qu’au moment où la France de Macron a perdu la boussole et se livre à la navigation à vue dans un environnement qui lui est de plus en plus hostile en raison de son passé colonial et ses relations déséquilibrées avec ses anciennes colonies, l’Algérie a mis le cap sur de nouveaux horizons où elle aura le statut de partenaire stratégique pour de nombreux pays européens, pour les grandes puissances. Aujourd’hui, elle s’impose comme un partenaire incontournable aussi bien en Afrique que dans la région de la Méditerranée au contraire de la France qui elle est en train de sombrer dans l’isolement par la faute d’une boussole restée coincée sur le temps des colonies et de sa grandeur perdue. Retailleau est en train de se tailler le costume d’un présidentiable, Marine Le Pen, veut encore tenter le coup d’une entrée en fanfare à l’Elysée et François Bayrou pour sauver son avenir politique lui qui risque une rentrée sociale difficile a choisi la mauvaise solution, le bras de fer avec l’Algérie, un pari perdu d’avance car l’Algérie ne cédera pas.
Slimane B.








































