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UN SIÈGE POUR LE CSJ AU SEIN DU MOUVEMENT DES NON-ALIGNÉS : L’Algérie au sommet de la diplomatie juvénile

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Un tournant diplomatique majeur, un message clair : la jeunesse algérienne n’est plus spectatrice mais actrice à part entière de la gouvernance mondiale.
Le 29 juillet dernier, à l’issue d’un vote à majorité écrasante — 26 voix sur 30 —, l’Algérie a conquis un siège stratégique au sein du premier bureau exécutif de l’Organisation des jeunes du Mouvement des Non-Alignés (MNA). Ce succès n’est pas anodin. Il consacre la montée en puissance de la diplomatie algérienne dans les sphères internationales, mais aussi et surtout, l’irruption assumée d’une jeunesse algérienne ambitieuse, compétente et engagée sur la scène mondiale.
Derrière cette victoire se dresse la figure de Hadja Cherifa Abdeldjebar, membre du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), qui a su s’imposer face à une compétition serrée regroupant cinq candidats africains. Son élection est une reconnaissance internationale du savoir-faire, de la vision et des capacités de leadership de la jeunesse algérienne, souvent reléguée à l’ombre dans les récits traditionnels. Ce siège n’est pas qu’honorifique. Il s’agit d’un poste d’influence dans un espace stratégique : celui de la jeunesse du Mouvement des Non-Alignés, qui regroupe plus de 120 pays du Sud, représentant une large majorité démographique mondiale. Dans un contexte de multipolarité croissante et de quête d’alternatives aux hégémonies traditionnelles, l’Algérie s’offre un canal puissant pour défendre ses positions, peser dans l’élaboration des politiques internationales de jeunesse et faire entendre la voix des peuples du Sud. Sous l’égide de Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse et membre fondateur de cette organisation, le Conseil supérieur de la jeunesse n’a cessé de consolider sa présence au sein des instances internationales. Cette percée est donc l’aboutissement d’un travail de fond, mêlant engagement politique, stratégie institutionnelle et projection diplomatique. Ce succès n’est pas isolé. Il s’inscrit dans la droite ligne des positions constantes de l’Algérie en faveur des causes justes, qu’il s’agisse du droit des peuples à l’autodétermination, de la solidarité avec la Palestine ou du soutien aux mouvements de libération en Afrique et au-delà. Ce positionnement de principe, qui a parfois valu à l’Algérie critiques ou isolement, porte aujourd’hui ses fruits. L’élection de la représentante algérienne est une validation de cette diplomatie de conviction, perçue par les pays du Sud comme un contrepoids crédible aux logiques dominantes et aux récits biaisés imposés par les grandes puissances. Au-delà de la victoire diplomatique, c’est un signal fort envoyé à la jeunesse algérienne. Elle n’est pas cantonnée à l’attente ou à l’exil, mais appelée à intervenir, à représenter, à transformer. Ce siège permettra de porter les préoccupations concrètes des jeunes du monde en développement – accès à l’éducation, justice climatique, inclusion numérique, mobilité, emploi – au cœur des politiques internationales. Il s’agit également d’un acquis symbolique : l’Algérie n’est pas simplement représentée, elle représente les autres. Elle incarne une nouvelle génération de leadership du Sud, fondé sur l’équité, l’inclusivité et la coopération. Dans un monde où les fractures Nord-Sud s’aggravent, où les jeunes sont à la fois les plus touchés et les moins entendus, la création du bureau exécutif des jeunes du MNA marque une tentative de rééquilibrage, un espace de parole autonome pour ceux qui subissent les décisions mais n’y participent pas. En décrochant un siège de premier plan, l’Algérie prouve qu’elle a compris l’enjeu : il ne suffit plus de dénoncer l’injustice, il faut occuper les lieux où se dessinent les règles. Et elle le fait avec des visages jeunes, brillants, capables d’articuler une vision claire et offensive. Ce n’est pas seulement un succès diplomatique, c’est une conquête symbolique. L’Algérie ne se contente plus d’être écoutée : elle est désormais incontournable dans les cercles où se décide l’avenir des jeunesses du monde. Une responsabilité immense, un espoir pour tout un continent.
M. Seghilani

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