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FLOTTILLE POUR GHAZA “HANDALA” : Le Tunisien Hatem El Aouini relâché après plusieurs jours de détention

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Après plusieurs jours de détention par les forces sionistes, le militant tunisien Hatem El Aouini a été libéré. Il avait été arrêté à bord du navire « Handala », un bateau de la flottille internationale destiné à briser le blocus imposé à Ghaza.
C’est par un communiqué, publié ce jeudi, que la « Coordination de l’action conjointe pour la Palestine » a annoncé la libération du militant tunisien Hatem El Aouini. Ce dernier avait été interpellé par la marine israélienne le 26 juillet dernier alors qu’il participait à une mission humanitaire en direction de Ghaza à bord du navire « Handala ». La flottille, partie dans le cadre d’une initiative citoyenne internationale pour dénoncer le siège inhumain imposé à la population de Ghaza, a été interceptée dans les eaux internationales à proximité de la bande côtière. Selon les témoignages relayés par les ONG présentes, les forces israéliennes ont abordé le navire par la force, en exigeant que les passagers lèvent les mains, avant de couper le signal de diffusion en direct qui retransmettait l’attaque en temps réel. Suite à son arrestation, Hatem El-Aouini avait entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire. Après sa libération, il a été accueilli au sein de l’ambassade de Tunisie à Amman (Jordanie), où il a subi les examens médicaux nécessaires. La Coordination a confirmé qu’il a, depuis, mis fin à sa grève. Dans un geste fort de résistance symbolique, El-Aouini a refusé la prise en charge de son rapatriement par les autorités israéliennes, et a préféré acheter lui-même un nouveau billet de retour. Ce choix témoigne de son refus catégorique de toute forme de tutelle ou de soumission à l’occupant. Le « Handala » s’inscrit dans une série d’initiatives civiles similaires, portées par des militants du monde entier pour dénoncer le siège qui étrangle la bande de Ghaza depuis plus de 17 ans. Ce n’est pas la première fois que des navires tentent de forcer ce blocus maritime. Récemment encore, les bateaux « Madleen » et « Al-Dhamir » ont été la cible d’attaques menées par des drones israéliens. Face à ces actions, l’occupant maintient une position inflexible. Le ministère des Affaires étrangères israélien a déclaré que toute tentative de briser le blocus sans autorisation constitue un acte dangereux, illégal, et nuit – selon ses termes – aux efforts humanitaires en cours. Une affirmation vivement contestée par les ONG internationales, qui accusent Israël d’instrumentaliser l’aide humanitaire pour justifier son siège militaire et d’empêcher l’accès libre à l’aide pour des raisons purement politiques. Le blocus sioniste, couplé à une guerre sanglante qui dure depuis octobre 2023, a plongé Ghaza dans une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, blessées ou déplacées. Les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux, les écoles et les centres d’approvisionnement en eau, ont été systématiquement ciblées. Dans ce contexte, les navires solidaires, comme le « Handala », cherchent à porter non seulement de l’aide matérielle, mais aussi un message politique fort : la solidarité internationale avec la population de Ghaza et la dénonciation des violations systématiques du droit international humanitaire par l’occupant sioniste. Malgré les menaces, les violences et les arrestations, les mouvements de solidarité internationale entendent poursuivre leurs actions. La libération de Hatem El-Aouini renforce cette dynamique. Il devient, à son tour, une voix porteuse de la cause palestinienne, illustrant le courage de celles et ceux qui risquent leur liberté pour défendre la justice, la dignité et le droit des peuples à vivre libres. En Tunisie, plusieurs organisations citoyennes et associations ont salué son engagement et appelé à renforcer la mobilisation pour la levée immédiate du blocus contre Ghaza. Car, comme l’a affirmé un membre de la Coordination pour la Palestine : « Ce n’est pas seulement une question de solidarité humanitaire, mais un devoir moral face à un génocide en cours. »
M. S.

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