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POUR CRIMES DE GUERRE À GHAZA : La Belgique engage auprès de la CPI des poursuites contre deux soldats sionistes

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Dans un tournant judiciaire sans précédent, le parquet fédéral belge a décidé de transmettre à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye le dossier de deux soldats israéliens arrêtés il y a dix jours sur le sol belge. Cette décision marque une avancée significative dans la lutte contre l’impunité des crimes de guerre perpétrés à Ghaza.
Les deux soldats ont été interpellés le 20 juillet alors qu’ils assistaient au festival de musique électronique Tomorrowland, dans la région flamande. Identifiés grâce à des plaintes déposées par des organisations non gouvernementales, notamment la Fondation Hind Rajab et le Réseau d’action juridique global (GLAN), ils ont été interrogés dans le cadre d’une enquête ouverte pour crimes de guerre et actes de génocide commis à Ghaza. Les accusations portées à leur encontre incluent des attaques délibérées contre des civils, le recours à la torture, l’usage de boucliers humains ainsi que le déplacement forcé de la population civile. Après leur audition, la justice belge a décidé de les relâcher tout en maintenant l’enquête ouverte. Cette arrestation, première du genre en Europe, a déclenché une crise diplomatique entre la Belgique et l’entité sioniste. Jamais auparavant des soldats israéliens n’avaient été arrêtés sur le sol européen pour des crimes relevant du droit international humanitaire. Dans un communiqué relayé par plusieurs médias, dont Le Vif en Belgique et El País en Espagne, le parquet fédéral belge a précisé que, conformément à l’article 14/10 du code de procédure pénale, la décision de transmettre le dossier à la CPI avait été prise afin de garantir le bon déroulement de la justice et de respecter les engagements internationaux de la Belgique. Le transfert officiel se fera par le biais du ministère belge de la Justice, autorité centrale habilitée à saisir la CPI au nom de la Belgique. Par cette initiative, la Belgique établit une jurisprudence inédite dans la gestion des crimes de guerre commis par les soldats de l’entité sioniste. Cette décision pourrait servir d’exemple à d’autres États européens susceptibles de reconnaître et d’identifier les responsables militaires impliqués dans la guerre contre Ghaza. La position belge s’inscrit dans une dynamique de rejet croissant de la guerre menée contre la population palestinienne. Aux côtés de l’Espagne, la Belgique figure parmi les rares pays européens à avoir exigé la suspension de l’accord d’association avec l’entité sioniste. Il y a deux semaines, la justice belge a également interdit le transit d’armes à destination d’Israël via ses ports et aéroports, invoquant l’obligation de faire respecter le droit international face aux atrocités commises à Ghaza. Ce renvoi du dossier à la Cour pénale internationale est plus qu’un geste symbolique : il incarne un changement dans la manière dont certains États européens commencent à traiter les crimes perpétrés par l’armée israélienne. Il démontre aussi qu’aucun uniforme militaire ne peut désormais garantir l’impunité à ceux qui piétinent le droit international humanitaire. Alors que la CPI est déjà saisie de centaines de plaintes liées à la guerre à Ghaza, la décision belge met davantage de pression sur la communauté internationale pour que justice soit rendue aux victimes palestiniennes. Dans un monde où les principes fondamentaux du droit sont trop souvent sacrifiés sur l’autel de la géopolitique, ce geste de la Belgique est une lueur d’espoir. Il montre que des mécanismes juridiques peuvent encore fonctionner, et que la solidarité avec les peuples opprimés ne se limite pas à des mots, mais peut aussi s’incarner dans des actes concrets de justice.
M. Seghilani

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