Des étudiants et militants américains ont organisé un sit-in devant le siège du Comité des affaires publiques américano-israélien (AIPAC) à Chicago, dans l’État de l’Illinois, pour exiger la poursuite en justice de la direction de ce puissant lobby qu’ils accusent de soutenir l’« extermination » en cours dans la bande de Ghaza.
Les manifestants brandissaient des pancartes portant les slogans « AIPAC criminel de guerre » et « Arrêtez Netanyahou », dénonçant l’organisation comme une pièce maîtresse de la machine de guerre responsable du massacre de civils palestiniens. Les organisateurs ont souligné que cette action s’inscrit dans une série de mobilisations visant à dénoncer l’escalade des bombardements et des crimes de l’occupant sioniste, tout en appelant l’administration américaine à tenir l’AIPAC et ses dirigeants pour responsables de crimes de guerre.
Au Royaume-Uni, la résistance civile s’organise
En parallèle, le Times britannique rapporte que les partisans de la mouvance « Palestine Action », désormais interdite, promettent de rendre son interdiction inapplicable en multipliant les marches de masse et les actes de désobéissance civile. Huda Ammouri, jeune activiste irako-palestinienne de 31 ans et cofondatrice de ce réseau militant, a exhorté ses soutiens à transformer le bannissement en un échec. Lors d’une réunion sur Zoom, elle a déclaré : « Ma confiance envers des gens comme vous est immense. Vous voir descendre dans la rue nous donne du courage et montre que nous sommes une force qu’il est impossible d’ignorer lorsque nous agissons ensemble. » Cette mobilisation survient alors que 29 militants, dont la révérende Sue Parfitt, 83 ans, ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir brandi des pancartes « Je soutiens Palestine Action », quelques heures seulement après l’entrée en vigueur de la loi classant le mouvement comme organisation terroriste — un soutien désormais passible de 14 ans de prison.
Une campagne de désobéissance assumée
Selon le Times, Ammouri soutient une stratégie de saturation du système judiciaire par des arrestations massives et coordonnées. De nouveaux rassemblements sont prévus ce samedi à Londres, Cardiff et Manchester via l’application cryptée Signal, malgré les risques élevés d’arrestations supplémentaires. Une note interne de 9 pages, distribuée aux manifestants, recommande de rester calmes lors des arrestations « pour marquer visuellement la désobéissance », d’apporter des téléphones jetables pour protéger leur vie privée, et même des livres pour passer le temps en cellule. Un activiste vétéran, arrêté plus de 100 fois, a encouragé ses camarades : « La pire chose que nous puissions faire, c’est céder à la peur. Il faut agir, et vous verrez que c’est libérateur et vital. Si certains d’entre vous se sentent déprimés, la mobilisation est un antidote puissant. » Le chef de la police métropolitaine se retrouve sous le feu des critiques après avoir autorisé l’arrestation d’une octogénaire pour une pancarte dénonçant le génocide, jugée par beaucoup comme un gaspillage de ressources publiques et une attaque contre la liberté d’expression. A Londres, la manifestation doit débuter à 13h (heure locale) sur la Parliament Square, tandis qu’à Manchester, le rassemblement est prévu à 14h30. Les organisateurs fournissent banderoles, « cartes d’arrestation » avec les contacts d’avocats et messages pré-rédigés à lire au poste de police.
M. Seghilani
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