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Afrique du Sud : « Le projet de la DA de boycotter le Dialogue national est surprenant » déclare l’ANC

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Suite au limogeage de son vice-ministre, l’Alliance démocratique (DA), le deuxième plus grand parti des dix formant le gouvernement d’unité nationale (GNU) d’Afrique du Sud, a annoncé son retrait du dialogue national prévu et votera contre certains budgets des départements nationaux.
Lors d’une conférence de presse au Cap, capitale législative du pays, samedi après-midi, le chef de la DA, John Steenhuisen, s’en est pris violemment au président sud-africain Cyril Ramaphosa. « Sans aucun avertissement préalable ni véritable consultation, Ramaphosa a inventé un prétexte pour révoquer sans crier gare un vice-ministre de la DA, en raison de son refus de répondre à une demande d’autorisation de déplacement », a-t-il déclaré. L’ANC dans sa réaction, au lendemain de la dite annonce, a déclaré dimanche que le projet de la DA de boycotter le Dialogue national récemment annoncé était « surprenant ». Accusant Ramaphosa d’un « double standard flagrant », Steenhuisen a cité « le refus du président d’agir contre la corruption dans ses propres rangs » pour expliquer le retrait de son parti du Dialogue national. « Pour cette raison, l’Exécutif fédéral de la DA a décidé de se retirer du Dialogue national avec effet immédiat », a-t-il déclaré, ajoutant que la DA restera au sein du GNU. Le conflit a débuté jeudi, lorsque Ramaphosa a démis de ses fonctions de vice-ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence Andrew Whitfield, membre de la DA. La DA est l’un des dix partis qui ont formé le GNU après les élections générales de 2024, au cours desquelles aucun parti – y compris le Congrès national africain (ANC) de Ramaphosa – n’a obtenu la majorité absolue. Après le limogeage de Whitfield, la DA a donné à Ramaphosa un ultimatum de 48 heures pour limoger certains ministres et députés de l’ANC impliqués dans des affaires de corruption, sous peine de « graves conséquences ».

Ramaphosa a précisé que « Whitfield avait été renvoyé pour s’être rendu aux États-Unis sans son autorisation »
Dans un communiqué publié vendredi dernier, Ramaphosa a précisé que Whitfield avait été renvoyé pour s’être rendu aux États-Unis sans son autorisation. Lors du point de presse de samedi, Steenhuisen a également révélé que le DA avait « activement » envisagé une motion de censure contre le président, mais avait décidé de ne pas la reporter à ce stade. Il a ajouté que le DA « voterait contre les prochains votes budgétaires pour les ministères » dirigés par des « ministres de l’ANC accusés de corruption ». L’ANC a déclaré dimanche que le projet de la DA de boycotter le Dialogue national récemment annoncé était « surprenant ». Concernant le projet de la DA de voter contre les budgets de certains départements nationaux, le porte-parole de l’ANC, Mahleng Bhengu-Matsiri, a déclaré que cela serait « perturbateur » et « sapant ». « Cette réponse en dit long sur la nature de la DA : elle est prête à saper les intérêts nationaux pour servir son programme partisan étroit. L’ANC est fermement convaincue que ce dialogue n’est pas un simple événement ; c’est un processus crucial en faveur du rapprochement social, de l’unité et du renouveau national ».
R. I.

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