Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a adressé, hier, une allocution aux participants aux 3e Forum africain sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire pour le développement durable, qui se tient à Freetown, capitale de la Sierra Leone, du 7 au 9 mai courant, lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui.
« Croyant profondément aux vertus de la coopération sud-sud et du partenariat triangulaire en tant que catalyseur de paix, de prospérité commune et de développement durable, l’Algérie a fait de cette coopération l’un des axes fondamentaux de sa politique extérieure », indique le Président, soulignant que l’Algérie « reste engagée à contribuer aux efforts internationaux visant à promouvoir la coopération sud-sud dans le cadre des groupes d’appartenance multilatéraux, tout comme elle a été à l’avant-garde des efforts internationaux pour l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial, fondé sur le droit et la justice en matière de développement. »
Le Président a rappelé avoir pris plusieurs décisions importantes, telle que la création de l’Agence algérienne de coopération internationale, la promotion de l’investissement, la création d’emplois, et l’élargissement des liens économiques entre les pays du sud. Egalement, la coopération entre les pays du Sud dans la stratégie nationale de développement. Egalement, et pour garantir l’efficacité de ces démarches, l’Algérie a mis en place une approche globale qui repose sur la promotion du dialogue et de la communication positive, avec une contribution permanente à l’action multilatérale dédiée à la coopération entre les pays du sud, à l’instar du Groupe des 77 + Chine et le mouvement des pays non-alignés.
Cette approche a permis à l’Algérie de s’acquitter d’un rôle « actif » dans la promotion de l’intégration régionale et l’autonomisation mutuelle alors que ces valeurs « demeureront les éléments fondamentaux de sa politique extérieure. » Dans cette perspective, l’Algérie appelle à l’élargissement du champ de la coopération entre les pays du Sud pour inclure, en plus des domaines de coopération existants, plusieurs thèmes qui constituent des défis mondiaux, tels que les questions essentielles liées au climat, à la migration, à l’énergie, à la sécurité alimentaire et hydrique, et à l’intelligence artificielle. L’Algérie considère que la coopération économique Sud-Sud, dans des domaines aussi variés que les finances, le commerce, l’investissement et la technologie, est à même de contribuer au traitement des déséquilibres et des disparités qui caractérisent l’ordre économique mondial. La présidence par l’Algérie du Forum des chefs d’Etat et de Gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, illustre son engagement ancré en faveur de la promotion de la bonne gouvernance et de la contribution aux efforts complémentaires au niveau du continent africain visant à instaurer la paix, la stabilité et la prospérité. A cet égard, je tiens à rappeler l’élargissement, en 2017, du mandat et des missions du Mécanisme africain, pour inclure le suivi et l’évaluation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ainsi que du Programme de développement durable à l’horizon 2030, afin de réaliser les objectifs du développement et de la bonne gouvernance, marquant ainsi un tournant ayant permis au Mécanisme de traiter de manière plus globale les questions de gouvernance et de développement sur notre continent. »
Synthèse F. G.