Accueil ACTUALITÉ L’ALERTE GLAÇANTE D’AMNESTY INTERNATIONAL : « Il n’y a plus de nourriture à Ghaza »

L’ALERTE GLAÇANTE D’AMNESTY INTERNATIONAL : « Il n’y a plus de nourriture à Ghaza »

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Alors que la crise humanitaire atteint un seuil critique dans la bande de Ghaza, Amnesty International a lancé un appel pressant à la communauté internationale, en particulier à l’Union européenne, pour qu’elle prenne des mesures concrètes et immédiates afin de mettre fin à ce que l’organisation qualifie de génocide commis par Israël contre les Palestiniens.
Dans un communiqué, publié lundi, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a exhorté les puissances mondiales à sortir de leur silence complice et à faire pression sur Israël afin de permettre l’entrée immédiate de nourriture, d’eau et de médicaments dans l’enclave palestinienne, aujourd’hui ravagée par 19 mois de guerre et soumise à un blocus total depuis le 2 mars. « Il n’y a plus de nourriture à Ghaza », a martelé Callamard, évoquant une situation humanitaire « absolument terrifiante », qui ne cesse de se détériorer sous les yeux d’un monde paralysé par l’inaction. Selon elle, le gouvernement israélien utilise non seulement la force militaire, mais aussi des politiques délibérées de famine comme armes de guerre contre la population civile, en violation manifeste du droit international humanitaire. « Ce qui se passe à Ghaza est un génocide au vu et au su de tous », a-t-elle affirmé sans détour. Sur le terrain, les agences humanitaires tirent, toutes, la sonnette d’alarme.
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé que son système de santé est au bord de l’effondrement. Dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter), l’agence a révélé que près d’un tiers des fournitures médicales essentielles sont déjà épuisées, et que le stock restant ne tiendra pas plus de deux mois. «Nos services médicaux souffrent d’une grave pénurie de ressources », indique l’UNRWA, l’un des derniers piliers encore fonctionnels du système de santé à Ghaza, malgré le blocus et les bombardements continus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres institutions de l’ONU appuient ce constat : la famine est désormais une réalité à Ghaza, transformant l’enclave en une zone de survie où les enfants meurent de malnutrition et les hôpitaux peinent à prodiguer les soins les plus élémentaires. Pour Amnesty International, l’heure n’est plus aux discours de compassion ni aux préoccupations diplomatiques feutrées. Agnès Callamard appelle à des sanctions concrètes, à des embargos sur les ventes d’armes à Israël, et à la mise en place d’un mécanisme judiciaire international pour enquêter sur les crimes de guerre et les actes de génocide. « Il est temps que les États prennent leurs responsabilités, qu’ils fassent pression sur Israël, et qu’ils rendent justice au peuple palestinien », a-t-elle déclaré, dénonçant également le silence de nombreuses chancelleries occidentales face aux crimes en cours.
Alors que les appels à la cessation des hostilités se multiplient, peu de gouvernements ont jusqu’ici pris des mesures fortes pour forcer Israël à lever le siège imposé à Ghaza. Amnesty International espère que les témoignages des ONG, les chiffres alarmants des agences onusiennes et la mobilisation de la société civile pourront briser l’apathie internationale et créer une dynamique pour une intervention humanitaire immédiate. Le cri d’alarme lancé par Callamard vient rappeler que l’inaction, face à des actes qualifiés de génocide, constitue en soi une forme de complicité. L’histoire jugera, affirme Amnesty, ceux qui, face à l’horreur, ont choisi le confort de l’inaction plutôt que le courage de l’engagement.
M. S.

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