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NI TRÊVE, NI SECOURS, NI AIDES : Le nettoyage ethnique se poursuit à Ghaza

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Le secteur de Ghaza continue de subir une campagne militaire d’une violence inouïe, des frappes aériennes et des tirs d’artillerie israéliens ont visé plusieurs quartiers densément peuplés de la bande de Ghaza, faisant au moins 32 martyrs dont de nombreux enfants et femmes et plus de 119 blessés selon des sources médicales locales.
Ce bilan macabre pourrait encore s’alourdir, un nombre indéterminé de victimes restant coincées sous les décombres. Parmi les scènes les plus tragiques recensées figure la destruction d’un immeuble résidentiel dans le quartier Al-Karama, au nord-ouest de Ghaza. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, trois missiles ont frappé un immeuble abritant des familles endormies, sans aucun avertissement préalable, tuant 15 personnes et en blessant 10 autres. Les sauveteurs ont extrait les victimes des décombres dans des conditions extrêmement périlleuses, sous le feu constant des drones israéliens. Dans la ville de Beït Lahia, au nord de la bande, un raid israélien a visé la maison de la famille Al-Attar dans le quartier de Al-Salatin. La résidence abritait des dizaines de personnes déplacées. Selon les premiers témoignages, 6 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués, et plusieurs autres sont portés disparus. Un autre raid meurtrier a touché le quartier de Qizan Rashwan, au sud-ouest de Khan Younès, faisant au moins deux morts, tandis que des bombardements nocturnes ont détruit trois maisons à Rafah, au sud du territoire, et deux autres dans le quartier de Tuffah, à l’est de Ghaza-ville. Ces frappes, menées avec des explosifs d’une intensité exceptionnelle, ont littéralement pulvérisé les habitations. Depuis le début de l’offensive israélienne, le 7 octobre 2023, la bande de Ghaza fait face à ce que les autorités palestiniennes qualifient de « guerre d’extermination ». Le ministère de la Santé à Ghaza fait état d’un bilan provisoire de 52 567 morts et 118 610 blessés. Rien que depuis le 18 mars 2025, date de la reprise des hostilités après un cessez-le-feu temporaire, 2 459 personnes ont été tuées et 6 569 blessées. Parmi les victimes les plus récentes figurent une fillette tuée à Shujaya, un quartier de l’est de Ghaza, un nourrisson de quatre mois mort de malnutrition, et un jeune homme de 22 ans, Ahmad Abou Houichel, mort de ses blessures après un bombardement sur le camp de réfugiés de Nusseïrat. Outre les bombardements incessants, Ghaza est confrontée à un blocus israélien total qui empêche l’entrée de carburants et de matériel médical. L’armée israélienne interdit notamment l’accès aux dépôts de carburant situés près des hôpitaux, invoquant des raisons sécuritaires. Le ministère de la Santé de Ghaza a tiré la sonnette d’alarme : les réserves de carburant nécessaires au fonctionnement des établissements de santé sont presque épuisées et ne suffiront que pour trois jours, menaçant de paralyser les soins médicaux dans tout le territoire. Les organisations humanitaires internationales sont entravées dans leur action, et l’aide alimentaire peine à atteindre la population. Le mouvement de la résistance palestinienne a dénoncé toute tentative de conditionner l’aide humanitaire à des calculs politiques, accusant Israël de « fabriquer délibérément la famine à Ghaza ». Dans un communiqué, la résistance palestinienne a exhorté la communauté internationale à ne pas se laisser abuser par les discours officiels israéliens et à agir sans délai pour faire cesser le siège. Le mouvement palestinien exige un accès libre et complet à l’aide humanitaire, ainsi que la fin immédiate des opérations militaires contre les civils. Les témoignages de survivants traumatisés, de blessés sans soins, de familles sans abri ni nourriture se multiplient. Des centaines de milliers de personnes déplacées vivent dans des conditions catastrophiques, et les secouristes ne peuvent souvent pas atteindre les zones ciblées, en raison des frappes récurrentes ou de l’effondrement des infrastructures. Face à cette situation dramatique, de nombreuses voix s’élèvent dans le monde entier pour exiger un cessez-le-feu durable, l’entrée immédiate de l’aide humanitaire, et le respect du droit international humanitaire. Mais pour l’heure, les habitants de Ghaza continuent de vivre sous les bombes, sans répit ni espoir immédiat d’un retour à la paix.
M. Seghilani

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