Une journaliste palestinienne et dix membres de sa famille, dont des femmes et des enfants, ont été tués ce mercredi matin dans une frappe aérienne israélienne qui a visé leur domicile situé dans le quartier d’At-Touffah, à l’est de la ville de Ghaza. La victime, Fatima Hassouna, a été tuée sur le coup avec ses proches, selon des sources locales.
Le bombardement de la maison de la famille Hassouna illustre à nouveau l’ampleur de la campagne meurtrière menée par l’occupation israélienne contre les civils palestiniens dans la bande de Ghaza, où les pertes humaines ne cessent de s’alourdir depuis la reprise de l’agression le 18 mars dernier. Selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé à Ghaza, au moins 51 025 Palestiniens ont été tués et 116 432 blessés depuis le 7 octobre 2023. Depuis le 18 mars 2025 seulement, 1 652 martyrs et 4 391 blessés ont été recensés. Rien que ces dernières 24 heures, 25 personnes ont été tuées et 89 autres blessées. Les bombardements israéliens ont ciblé aujourd’hui plusieurs zones de l’enclave, provoquant de nouveaux massacres. À l’aube, six Palestiniens ont été tués dans le quartier d’At-Touffah lors d’un raid contre une habitation. Plus au nord, dans le secteur de Jabalya An-Nazla, trois autres personnes ont péri dans une frappe similaire. Au sud de la bande de Ghaza, les attaques se sont également intensifiées. Des blessés ont été signalés après qu’un bateau de pêche a été visé par des vedettes militaires israéliennes au large de Khan Younès, dans la région d’Al-Mawassi. Dans le même secteur, un « drone quadcopter » de l’armée d’occupation a largué des grenades sur un groupe de civils, causant plusieurs blessés. Par ailleurs, l’artillerie israélienne a bombardé la zone de As-Sanati, à l’est de la ville de Âbsan Al-Kabira, tandis que des tirs ont été rapportés à proximité du centre-ville de Rafah, au sud du territoire. Depuis le début de la guerre israélienne contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, plus de 210 journalistes et professionnels des médias ont été tués par les balles et les bombes de l’occupation. Il s’agit de la plus grande hécatombe de journalistes jamais enregistrée dans l’histoire moderne du journalisme. Les services de secours, débordés et largement affaiblis par le blocus et les destructions, peinent à atteindre les lieux des frappes. De nombreux corps restent ensevelis sous les décombres des maisons et des bâtiments ciblés par les bombardements, tandis que d’autres reposent encore dans les rues, faute de moyens pour les récupérer. La poursuite des frappes contre des zones densément peuplées et contre des civils désarmés confirme le caractère systématique de l’extermination de masse menée par Israël dans la bande de Ghaza, au mépris des lois internationales et des appels humanitaires répétés.
M. Seghilani