Alors qu’à Ghaza, les Palestiniens subissent une guerre génocidaire sans relâche menée par les autorités coloniales israéliennes usant de toutes les armes, y compris la famine, les bombardements massifs, les attaques contre les hôpitaux et les camps de réfugiés, les Palestiniens de la diaspora ne sont pas épargnés.
En Cisjordanie occupée et à El-Qods, l’armée de l’occupant sioniste multiplie les incursions barbares, les assassinats, les arrestations arbitraires et la répression contre les civils. Mais cette oppression dépasse désormais les frontières de la Palestine. Aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne pour ne citer que ces États occidentaux, les Palestiniens font face à une campagne inquiétante de criminalisation et de harcèlement. Arrestations arbitraires, expulsions, licenciements, surveillance excessive, interdiction de manifester ou de brandir le drapeau palestinien : autant de mesures liberticides visant à faire taire ceux qui dénoncent l’horreur en cours à Ghaza. Le dernier cas en date est celui de Mohsen Mahdawi, un activiste palestinien affilié à l’Université Columbia, qui a été arrêté aux États-Unis sans aucune charge criminelle. Mahdawi, détenteur d’une carte verte (résidence permanente), pensait se rendre à une simple entrevue administrative liée à sa demande de citoyenneté. À son arrivée, les services d’immigration l’ont interpellé sans l’informer d’une quelconque infraction. Quelques heures après cette arrestation, ses avocats ont dû saisir la justice pour obtenir une ordonnance restrictive temporaire afin d’empêcher son transfert ou son expulsion. Le juge fédéral William Sessions a ordonné qu’il reste en détention dans l’État du Vermont, bloquant ainsi tout processus de déportation immédiate. À ce jour, aucune explication claire n’a été fournie par le Département de la Sécurité intérieure ou le Service de la citoyenneté et de l’immigration des États-Unis. Cette arrestation n’est pas un cas isolé. Depuis octobre 2023, les autorités américaines, mais aussi européennes, ont renforcé leur arsenal répressif contre les voix critiques du soutien inconditionnel à Israël. En parallèle de la poursuite du massacre à Ghaza, ces gouvernements continuent de marteler leur défense du « droit d’Israël à se défendre », légitimant ainsi non seulement la barbarie en Palestine, mais aussi les atteintes aux libertés fondamentales sur leur propre sol. Des étudiants, des universitaires, des militants, des artistes et même de simples citoyens sont ainsi pris pour cibles. Leur tort : manifester pacifiquement pour appeler à la fin d’une guerre injustifiable, soutenir le droit du peuple palestinien à vivre libre, et dénoncer un apartheid qui ne dit pas son nom. Ce climat de répression, qui se propage des campus universitaires aux institutions publiques, témoigne d’une dérive inquiétante des démocraties occidentales. Les autorités semblent prêtes à sacrifier leurs propres principes de liberté d’expression, de rassemblement et de solidarité, dès lors qu’ils remettent en question l’impunité de l’État colonial israélien. En criminalisant la solidarité avec la Palestine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne envoient un signal fort : celui que le silence face à l’injustice est non seulement attendu, mais exigé. Pourtant, malgré les pressions, les arrestations et les intimidations, de nombreuses voix palestiniennes et solidaires continuent de s’élever — avec courage — pour refuser que la barbarie devienne la norme.
M. Seghilani
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