La consommation d’électricité a augmenté de 4,3 % en 2024 par rapport à 2023 (+ 1100 TWh), note l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son dernier rapport annuel sur l’énergie (Global energy review 2025), publié lundi.
Plus globalement, la consommation d’énergie dans le monde a davantage progressé en 2024 qu’au cours de toute la décennie précédente, marquée par un bond de l’électricité et une chute du pétrole, celui-ci représentant moins de 30% du total pour la première fois. L’évolution de cette demande d’énergie a été de +2,2% en 2024, soit presque deux fois plus que la moyenne des dix années précédentes (1,3%), entre 2013 et 2023, indique l’AIE dans ce document. Pour la première fois, la part du pétrole est descendue sous la barre des 30%, 50 ans après un pic à 46%. La consommation d’électricité, elle, a grimpé de plus de 4%, ce qui représente 1.100 térawatt-heures supplémentaires, soit plus que la consommation annuelle du Japon. Cette progression de 4% est la hausse la plus importante jamais enregistrée, en dehors des années de reprise après une récession. Récemment, un rapport du Forum des pays exportateurs de gaz a indiqué que les besoins en électricité vont pousser la demande en gaz naturel qui affichera la plus forte croissance mondiale sur les trois prochaines décennies. Selon le rapport, cité par les médias, cette demande passera de 170 milliards m3 en 2023 à 385 milliards m3 en 2050, en raison notamment de: la croissance démographique; l’urbanisation; l’industrialisation, en particulier pour le secteur de la pétrochimie et des engrais, les besoins en électricité. Côté production, le continent passera de 252 milliards m3 de gaz naturel en 2023 à 502 milliards m3 en 2050. Par ailleurs, l’agence russe d’information, Tass, citant les données de la société Gas Infrastructure Europe (GIE), a rapporté que les prélèvements de gaz des installations de stockage souterraines en Europe ont dépassé le volume de pompage pour la première fois depuis novembre 2024, qui marque la fin de la saison de chauffage. Les mêmes données indiquent que les réserves des installations de stockage souterrain de gaz ont atteint leur plus bas niveau depuis plus de trois ans, à 33,8 %. Les prélèvements nets des installations de stockage souterraines de gaz européennes au cours de la saison d’automne et d’hiver ont dépassé 68 milliards de mètres cubes. La saison de soutirage de gaz des stockages souterrains européens s’est achevée le 21 mars, le taux de remplissage de ces installations atteignant 33,84% (en baisse de 11,61 points de pourcentage par rapport à la moyenne quinquennale à cette date) contre le record de 58,44% l’année précédente.
M. R.
