L’Angola a annoncé hier avoir décidé de renoncer à son rôle de médiateur dans le conflit de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pour se concentrer sur des priorités plus larges de l’Union africaine en tant que président actuel de l’UA. Un nouveau médiateur sera désigné dans les prochains jours, a indiqué la présidence angolaise dans un communiqué.
« En collaboration avec la Commission de l’Union africaine (UA), les démarches nécessaires seront entreprises dans les prochains jours pour identifier le pays dont le chef d’Etat, soutenu par la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), la Communauté de l’Afrique de l’Est et les facilitateurs, assumera la médiation du conflit entre la RDC et le Rwanda », précise le communiqué.
Les pourparlers directs entre le gouvernement de la RDC et le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23), initialement prévus pour le 18 mars, n’ont pas eu lieu en raison de facteurs tels que « certains éléments externes sans rapport avec le processus africain en cours », indique le communiqué. Un sommet de paix entre la RDC et le Rwanda, prévu le 15 décembre 2024 dans la capitale angolaise Luanda, n’a pas non plus eu lieu après que le président rwandais Paul Kagame a décidé de ne pas y assister. « L’Angola s’est consacré avec le plus grand sérieux, l’énergie et les ressources nécessaires à la réalisation d’une paix durable dans l’est de la RDC et à la normalisation des relations entre les deux pays voisins », ajoute le communiqué. En mai 2022, lors d’un sommet de l’UA à Malabo, en Guinée équatoriale, l’UA a nommé le président angolais João Lourenço pour diriger les efforts de médiation visant à apaiser les tensions et à promouvoir la paix entre la RDC et le Rwanda.
L’Angola a depuis lancé plusieurs initiatives pour faciliter le dialogue entre les deux pays.
R. I.
