Le directeur du bureau de l’information gouvernementale à Ghaza a dénoncé le blocus israélien comme une « extermination lente » contre plus de 2,4 millions de Palestiniens, appelant la communauté internationale et les médiateurs à intervenir d’urgence pour mettre fin à cette tragédie.
Selon les autorités locales, l’occupant sioniste a empêché l’entrée de 850 camions de carburant et de gaz domestique, paralysant les transports, forçant la fermeture des boulangeries et interrompant totalement l’aide humanitaire. Ce blocus a également bloqué l’entrée de plus de 10 000 camions d’aide, ce qui, selon les responsables palestiniens, constitue une politique délibérée de famine contre la population de Ghaza. Trois Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés dans des bombardements israéliens qui ont provoqué des incendies près des camps de déplacés. Selon des témoins et des sources médicales, les victimes ont été ciblées alors qu’elles cherchaient du bois pour cuisiner, en raison de l’absence de gaz depuis le 2 mars, date à laquelle Israël a fermé les points de passage aux aides et aux marchandises. Une attaque de drone israélien a visé ces Palestiniens près du camp d’Al-Bureij, provoquant leur martyre. Par ailleurs, à Rafah, trois autres Palestiniens ont été blessés lors d’une frappe israélienne contre un rassemblement de civils dans le quartier de Jénina. Des tirs israéliens depuis la ligne de séparation avec l’Égypte ont également déclenché un incendie dans la zone de Tal al-Sultan, menaçant les habitations des déplacés. Ces nouvelles violations s’inscrivent dans la politique israélienne de non-respect de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier dernier. Depuis cette date, Israël a tué plus de 150 Palestiniens, dont 40 au cours des deux dernières semaines, selon le bureau de l’information gouvernementale. À Rafah, la municipalité a annoncé que 81 mosquées avaient été totalement détruites par les bombardements israéliens, tandis que les autres lieux de culte ont subi des dégâts importants. Le maire de la ville, Ahmed Al-Soufi, avait déjà déclaré en janvier que Rafah était désormais une « ville sinistrée » en raison des destructions massives causées par plus de huit mois de bombardements. Il avait alors appelé à une mobilisation internationale pour reconstruire les infrastructures de la ville. la Commission indépendante des droits humains de Ghaza a mis en garde contre une famine imminente, alors qu’Israël continue de bloquer l’entrée des aides alimentaires et des médicaments. Lors d’une conférence de presse, le responsable de la commission, Hazem Haniyeh, a alerté sur la chute drastique des stocks alimentaires, désormais à des niveaux critiques. « Le manque de carburant et de fournitures médicales a mis 80 % des hôpitaux hors service, entraînant l’arrêt des opérations chirurgicales vitales », a déclaré Haniyeh. Il a ajouté que plus de 25 000 malades et blessés, dont
10 000 patients atteints de cancer, sont en danger de mort en raison de la rupture de leurs traitements. L’interruption de l’électricité et l’impossibilité d’alimenter les générateurs ont également plongé les services de néonatologie dans une situation dramatique. « Les nouveau-nés en couveuse risquent une mort immédiate en raison du manque d’électricité et de matériel de réanimation », a-t-il averti. Face à ces violations flagrantes du droit international, la communauté internationale et les organisations humanitaires sont appelées à agir de toute urgence pour mettre fin à ce blocus meurtrier et garantir la protection des civils palestiniens. Le nombre de martyrs à Ghaza continue de s’alourdir, atteignant 48 572 victimes, en majorité des enfants et des femmes, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023, selon des sources médicales.
Les mêmes sources ont également indiqué que le nombre de blessés a grimpé à 112 032, tandis que des milliers de victimes restent piégées sous les décombres, sans possibilité de secour. Au cours des dernières 24 heures, 29 nouveaux martyrs ont été recensés dans les hôpitaux du territoire assiégé, dont 15 corps extraits des ruines et 14 nouvelles victimes tombées sous les frappes israéliennes. 51 personnes ont également été blessées lors des dernières attaques. Les équipes de secours et de la défense civile, entravées par les bombardements et la destruction massive des infrastructures, peinent toujours à accéder aux nombreuses victimes coincées sous les gravats et dans les rues.
Alors que l’occupation israélienne poursuit ses crimes, la situation humanitaire à Ghaza ne cesse de se détériorer, marquée par un blocus total et une crise humanitaire sans précédent.
M. Seghilani