L’Algérie franchit une nouvelle étape vers sa souveraineté numérique avec le lancement de son premier centre de calcul haute performance dédié à l’intelligence artificielle. La première pierre de cette infrastructure stratégique a été posée à Oran par le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki. Ce projet ambitieux, piloté par le ministère, représente une avancée majeure à l’ère de l’intelligence artificielle. Doté d’une puissance de calcul avancée et équipé de GPU de dernière génération, ce centre offrira aux chercheurs, startups et entreprises algériennes des capacités de calcul intensif essentielles au développement d’applications IA dans des domaines clés tels que la santé, l’industrie, la cybersécurité et les smart cities. Le ministre Sid Ali Zerrouki a souligné que cette infrastructure s’inscrit dans la vision du président de la République visant à faire de l’Algérie un hub régional de l’innovation et de la transformation numérique. Il a également insisté sur le rôle de ce centre dans la création d’un écosystème IA dynamique en facilitant l’accès aux ressources de calcul pour les startups et les institutions académiques. Ce projet s’intègre dans une stratégie nationale dédiée à l’intelligence artificielle, qui repose sur le développement d’infrastructures performantes avec des centres de données et des architectures cloud optimisées pour l’IA, la formation et la recherche à travers des partenariats avec les universités et centres spécialisés, ainsi que l’industrialisation des technologies IA pour accompagner les startups et entreprises dans la création de solutions innovantes. Avec cette infrastructure, en complément du cloud récemment lancé par le Haut-Commissariat à la numérisation, l’Algérie marque une avancée décisive vers son indépendance technologique. En réduisant sa dépendance aux infrastructures étrangères et en favorisant l’innovation locale, ce projet illustre la volonté du gouvernement de faire de l’intelligence artificielle un levier de croissance et de compétitivité. Il ouvre ainsi une nouvelle ère pour l’écosystème technologique algérien, positionnant le pays comme un acteur clé du numérique en Afrique et dans la région.
M. Seghilani