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FACE AUX CRIMES DE L’OCCUPATION : Les journalistes palestiniennes en première ligne 

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FACE AUX CRIMES DE L’OCCUPATION : Les journalistes palestiniennes en première ligne 

En cette Journée internationale des femmes, le 8 mars, le Syndicat des journalistes palestiniens a dénoncé le prix extrêmement élevé payé par les journalistes palestiniennes pour transmettre la vérité sur la guerre d’extermination menée contre leur peuple. Dans un communiqué, publié par la Commission du genre, le syndicat appelle la communauté internationale et ses institutions à protéger la liberté de la presse face aux crimes de l’occupation israélienne. « Pour la deuxième année consécutive, cette journée, dédiée aux droits des femmes, survient dans un contexte de guerre totale contre le peuple palestinien. Les journalistes palestiniennes sont victimes des pires formes de crimes, d’attaques et de ciblages systématiques, qu’il s’agisse d’assassinats, de bombardements, d’arrestations, d’interdictions de couverture médiatique ou de déplacements forcés. Ces violations ne se limitent pas à Ghaza, mais s’étendent également à la Cisjordanie occupée et à El Qods occupée, où une vague de répression sans précédent tente d’étouffer la narration palestinienne et de masquer la réalité aux yeux du monde », souligne le communiqué. Depuis le début de la guerre d’extermination israélienne le 7 octobre 2023, pas moins de 200 journalistes ont été tués, dont 27 femmes journalistes, dans ce qui constitue l’une des campagnes de répression les plus meurtrières contre la presse dans le monde. L’occupation a également arrêté 14 journalistes palestiniennes, toutes libérées par la suite, tandis que des dizaines d’autres ont été blessées à Ghaza et en Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods occupée. Le syndicat recense aussi la destruction d’au moins 150 domiciles de journalistes à Ghaza et de nombreux déplacements forcés, ainsi que la démolition de dizaines de médias palestiniens. La Commission du genre souligne que les journalistes palestiniennes sont victimes d’un double ciblage : en plus des agressions physiques et des restrictions de couverture, elles subissent des attaques directes contre leurs familles et leurs foyers, des interdictions de circuler et des menaces permanentes contre leur vie. Certaines ont perdu l’ensemble de leur famille sous les bombes, d’autres ont été contraintes de fuir en raison des bombardements. Malgré tout, celles qui portent une caméra ou un stylo continuent de risquer leur vie pour documenter la réalité, face à une occupation qui cherche à anéantir la presse palestinienne et à effacer la voix des femmes journalistes. Le syndicat appelle à une protection internationale urgente des journalistes palestiniens et palestiniennes, à l’envoi de commissions d’enquête indépendantes pour documenter les crimes israéliens à leur encontre, et à l’inscription de l’occupation israélienne sur la liste noire des États qui répriment la presse. Il exige également des poursuites contre l’occupation devant la Cour pénale internationale, ainsi qu’une pression internationale pour contraindre Israël à respecter le droit international et cesser immédiatement ses attaques contre les journalistes et les médias palestiniens. « Célébrer le 8 mars ne se résume pas à des slogans, mais implique un soutien concret aux journalistes palestiniennes, qui paient un lourd tribut simplement pour avoir relayé la vérité. Le silence du monde face à ces crimes équivaut à une complicité dans l’assassinat des journalistes. Mais quoi qu’il arrive, les journalistes palestiniennes continueront de porter la voix de la vérité, de révéler les crimes de l’occupation et d’assumer, avec courage et professionnalisme, leur mission nationale ».

M. Seghilani 

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