Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait savoir qu’il ne fallait pas s’attendre à des résultats rapides dans le sillage du dégel des relations entre la Russie et les États-Unis, et que ces derniers cherchent à définir leurs priorités en matière de coopération.
Déclarant qu’«il me semble que nous devons déjà définir l’éventail des sujets possibles de coopération », le responsable russe poursuit « mais nous ne devons pas nous attendre à des résultats rapides dans ce domaine pour le moment », a déclaré Peskov lors d’une récente interview avec les médias locaux. Il y aura beaucoup à faire pour réparer les relations gravement endommagées entre la Russie et les États-Unis, a déclaré Peskov. Dans le même temps, il a souligné que la normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis pourrait être réalisée plus rapidement si le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump avaient la volonté politique de le faire. L’administration américaine est en train de remodeler le contenu de sa politique étrangère, qui est largement cohérente avec la Russie, a -t – il ajouté.
Londres annonce un nouvel accord de 1,6 milliard de livres pour l’achat de missiles par Kiev
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que la Grande-Bretagne autoriserait l’Ukraine à utiliser 1,6 milliard de livres (2 milliards de dollars) de financements à l’exportation britanniques pour acheter plus de 5 000 missiles de défense aérienne. « Cela sera vital pour protéger les infrastructures critiques et renforcer l’Ukraine », a déclaré Starmer lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet avec les dirigeants occidentaux à Londres. L’objectif est de « placer l’Ukraine dans la position la plus forte » afin que le pays puisse négocier en position de force, a-t-il ajouté. Les dirigeants occidentaux, dont plus d’une douzaine de chefs d’État européens et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, se sont réunis dimanche à Londres pour un sommet de défense visant à faire avancer un plan de paix pour l’Ukraine. Starmer a déclaré que les dirigeants présents au sommet s’étaient mis d’accord sur un plan en quatre étapes pour garantir la paix en Ukraine, à savoir, maintenir l’aide militaire à Kiev, pendant que le conflit se poursuit et accroître la pression économique sur la Russie. Aussi il s’agit, de veiller à ce que toute paix durable garantisse la souveraineté et la sécurité de l’Ukraine et avec Kiev à la table de toutes les négociations ainsi que dissuader « toute future invasion de la Russie » en cas d’accord de paix et enfin établir une « coalition de volonté » pour défendre l’Ukraine et maintenir la paix dans le pays. Les dirigeants ont également convenu de se rencontrer à nouveau prochainement pour maintenir l’élan derrière ces efforts, a déclaré Starmer. Le Premier ministre a réaffirmé l’engagement de la Grande-Bretagne à soutenir le plan de paix avec « des troupes sur le terrain et des avions dans les airs ». « L’Europe doit faire le gros du travail », a-t-il déclaré, soulignant que l’accord avait besoin du soutien des États-Unis. « Soyons clairs : nous sommes d’accord avec Trump sur le besoin urgent d’une paix durable. Nous devons maintenant agir ensemble », a-t-il déclaré. Dimanche, avant le sommet, Starmer a annoncé que la Grande-Bretagne, la France et l’Ukraine travailleraient sur un plan de cessez-le-feu à présenter aux États-Unis. Il a cité trois points essentiels pour parvenir à une « paix durable » : une Ukraine forte, un élément européen avec des garanties de sécurité et un filet de sécurité américain, ce dernier étant l’objet de discussions « intenses ». Le sommet s’est déroulé dans un contexte de tensions diplomatiques, suite à un échange houleux plus tôt cette semaine entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, qui a conduit à l’annulation d’un accord prévu sur les matières premières entre les deux pays. Samedi, Zelensky a rencontré Starmer au 10 Downing Street, où le Premier ministre britannique a réaffirmé la « détermination inébranlable » du Royaume-Uni à parvenir à une paix durable en Ukraine. À l’issue de la réunion, le ministre ukrainien des Finances, Serhiy Marchenko, a annoncé que la Grande-Bretagne et l’Ukraine avaient convenu d’un prêt de 2,26 milliards de livres pour soutenir les capacités de défense de l’Ukraine. (1 livre = 1,26 dollar américain).
R. I.
