L’agression sioniste contre le Liban a laissé des séquelles profondes sur les enfants, affectant leur santé mentale, leur nutrition et leur scolarisation, selon un rapport alarmant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
L’organisation révèle que depuis le début de l’agression, plus de 310 enfants ont été martyrs, tandis que plus de 1 500 autres ont été blessés sous les bombardements répétés de l’armée d’occupation. De nombreux enfants ont été contraints de fuir leur foyer, tandis que les infrastructures essentielles, notamment les écoles et les hôpitaux, ont été détruites ou gravement endommagées. Selon une enquête menée en janvier 2025, 72 % des parents ont signalé que leurs enfants souffraient d’anxiété ou de stress, tandis que 62 % se disaient préoccupés par des signes de dépression chez leurs enfants. « La guerre a causé des ravages chez les enfants, touchant tous les aspects de leur vie : leur bien-être mental, leur accès à l’éducation et même leur avenir », a déclaré Akhil Iyer, représentant de l’UNICEF au Liban. « Ils ont un besoin urgent de soutien pour guérir et reconstruire leur vie. » Si une amélioration relative a été constatée depuis le cessez-le-feu de novembre 2024, les experts avertissent que les enfants ayant subi un stress prolongé risquent de souffrir de traumatismes à long terme. L’UNICEF alerte également sur une situation nutritionnelle alarmante, en particulier dans les régions de Baalbeck-Hermel et de la Bekaa, ciblées à plusieurs reprises par les frappes sionistes. Dans ces zones, 51 % des enfants de moins de deux ans souffrent de malnutrition sévère, un chiffre plus que doublé par rapport aux niveaux enregistrés avant la guerre. À l’échelle nationale, près d’un tiers des familles interrogées déclaraient ne pas avoir pu offrir à leurs enfants plus d’un repas par jour. Le rapport souligne que cette sous-alimentation chronique compromet gravement la croissance et le développement cognitif des enfants, augmentant considérablement leur risque de maladies graves. Avant même le début du conflit, le système éducatif libanais était en crise, avec 500 000 enfants déjà privés d’école en raison des difficultés économiques et des grèves des enseignants. La guerre n’a fait qu’aggraver la situation : un enfant sur quatre reste déscolarisé malgré le cessez-le-feu, un chiffre qui atteignait 65 % au plus fort des bombardements. Des centaines d’écoles ont été détruites ou gravement endommagées, tandis que d’autres ont été réquisitionnées comme abris pour les 1,3 million de déplacés internes ayant fui les combats. Face à cette catastrophe humanitaire, l’UNICEF souligne que 80 % des familles ont un besoin urgent d’aide, mais que les financements internationaux se raréfient. Depuis 2023, l’organisation a vu ses ressources diminuer drastiquement, et son appel humanitaire pour 2025 n’a été financé qu’à 26 %. « Ces chiffres sont une preuve indéniable de l’urgence d’agir. Le Liban a besoin d’une aide immédiate pour reconstruire ses infrastructures et permettre à ses enfants de retrouver une vie digne et un avenir stable », a insisté Akhil Iyer. Avec un accès limité à l’eau potable pour 31 % des foyers, un manque criant de médicaments pour 33 % des familles et 22 % des foyers privés de chauffage en plein hiver, la crise humanitaire libanaise s’intensifie, mettant en péril la survie même des plus vulnérables. L’UNICEF exhorte la communauté internationale à agir sans délai pour éviter une catastrophe encore plus grave pour les enfants libanais.
M. Seghilani