S’il y a un membre dans l’actuel gouvernement français dont les Algériens retiennent facilement le nom, ce sera bien le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Il doit sa renommée à un exercice de routine chez lui : donner libre cours à sa haine viscérale contre l’Algérie. La dernière fenêtre de tir ? L’attentat à l’arme blanche qui s’est produite à Mulhouse …
Une occasion à profiter pour Retailleau qui enchaine les attaques contre l’Algérie en faisant le feu de tout bois. Après avoir exploité sans discernement l’affaire dite des « influenceurs algériens », notamment « Doualemn », un cas sur lequel il a été par ailleurs recadré par le parquet de Paris, Retailleau revient, hier, à la charge, en détournant le drame d’un attentat meurtrier perpétré, samedi après-midi, à Mulhouse, par un homme dénommé Brahim A., âgé de 37 ans et qui serait d’origine algérienne. Selon la presse française, ce dernier est soupçonné d’avoir tué à l’arme blanche une personne (identifié comme étant un Portugais de 69 ans) et d’avoir blessé grièvement au moins trois policiers municipaux. Cette affaire est entre les mains du Parquet antiterroriste qui a ouvert une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste ».
A ce propos, Retailleau s’est exprimé, au soir même de l’attentat, sur le plateau de TF 1. D’emblée, il évoque un « Algérien » qui aurait fait l’objet d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Et que, toujours selon lui, ce suspect aurait été détenu au centre de rétention administrative de Strasbourg entre le 18 mars 2024 et le 19 juin 2024. En outre, et à en croire Retailleau, Brahim A. serait assigné à résidence et placé sous contrôle judiciaire, avec une obligation de pointer quotidiennement dans un commissariat. » C’est dire que l’individu en question n’est pas hors de contrôle et qu’il est connu des services de sécurité. Ensuite, Retailleau cible l’Algérie qu’il accuse d’avoir « refusé à dix reprises d’accueillir » ce ressortissant. Selon le ministre français, cet homme présente un « profil psychologique particulier » dont une expertise aurait démontré qu’il a un « profil schizophrène ». Une situation qui, aujourd’hui, impose de « changer de braquet et donc d’accepter un rapport de force », réclame-t-il dans une énième tentative de stigmatiser l’Algérie. Une Algérie qui n’a besoin d’aucune leçon à recevoir et en encore plus en matière de terrorisme et de lutte contre un phénomène qu’elle a subi, seule, dans le feu et le sang. A l’époque, fait-il rafraîchir la mémoire de Retailleau, les hautes autorités de son pays sous François Mitterrand avaient apporté leur soutien au FIS (parti dissout) alors que des capitales européennes étaient une base arrière pour les égorgeurs d’enfants en Algérie. Alors, M. Retailleau, arrête tes gesticulations à l’égard de l’Algérie !
Dans son interview accordée au journal L’Opinion et parue le 3 février dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé qu’il appartenait à la France de « traiter les cas des jihadistes qui se sont radicalisés sur son territoire et sont partis faire le jihad au Levant. » Et que l’Algérie « s’occupera des combattants qui se sont radicalisés » sur son sol. Clair, net et précis !
Farid G.