La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a appelé au dialogue entre toutes les parties pour rétablir la paix et la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Elle s’est dite préoccupée par le fait que les récentes attaques continuent d’aggraver la sécurité et la situation humanitaire dans ce pays, selon un communiqué publié à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC qui s’est tenu à Harare, la capitale du Zimbabwe. Le bloc régional a condamné les attaques menées par les rebelles du M23 contre les forces de la mission de la SADC dans l’est de la RDC, affirmant que ces actions violaient le cessez-le-feu conclu dans le cadre du processus de Luanda le 30 juillet 2024 et compromettaient la paix et la sécurité de la RDC et de toute la région. Il a appelé au rétablissement immédiat des services essentiels tels que l’eau, l’électricité, les moyens de communication et les lignes d’approvisionnement en nourriture et autres produits de base dans cette région déchirée par la guerre. Président en exercice de la SADC et chef de l’Etat du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a appelé à une paix durable en RDC et à ce que toutes les parties au conflit adoptent le dialogue et les mécanismes de résolution pacifique des conflits.
« Il est du devoir individuel et collectif de tous les Etats membres d’en faire beaucoup plus pour faire taire définitivement les armes si nous voulons réussir à réaliser ces aspirations », a-t-il lancé.
M. Mnangagwa a exhorté la communauté internationale à intensifier la fourniture d’aide humanitaire aux populations touchées et à renforcer les efforts de paix et de sécurité en cours dans l’est de la RDC.
«700 personnes mortes dans les combats à Goma depuis dimanche », selon l’ONU
Au moins 700 personnes ont été tuées et 2.800 blessées lors des combats pour le contrôle de la ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre dimanche et jeudi, a indiqué vendredi un porte-parole de l’ONU. »L’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires, avec le gouvernement, ont mené une évaluation, entre le 26 janvier et hier, et rapportent que 700 personnes ont été tuées et 2.800 blessées », a déclaré Stéphane Dujarric, estimant que ces chiffres « devraient augmenter ». A Goma, ville du Nord-Kivu conquise cette semaine par le groupe armé M23 et l’armée rwandaise, « la situation reste tendue et volatile, avec des tirs occasionnels », mais la situation est globalement plus calme, a commenté de son côté le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU Jean-Pierre Lacroix lors d’une conférence de presse, soulignant les problèmes causés par les munitions non explosées après plusieurs jours de combat. Il s’est d’autre part inquiété de l’avancée du M23 et des forces rwandaises désormais vers le sud, vers la grande ville de Bukavu dans le Sud-Kivu.
R. I.