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LIBAN : L’occupation sioniste viole toujours le cessez-le-feu

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L’occupation israélienne continue de violer l’accord de cessez-le-feu avec le Liban, en procédant à des arrestations de civils et en intensifiant ses incursions militaires sur le territoire libanais. Aujourd’hui, les forces israéliennes ont arrêté trois agriculteurs qui se trouvaient dans des vergers situés entre les localités de Wazzani et Ain Arab, près de la frontière avec la Palestine occupée.
Parallèlement, une unité de l’armée libanaise, composée de sept véhicules blindés, a dû faire demi-tour alors qu’elle était sur le point d’entrer dans la localité de Tallousa, en raison de la présence de forces israéliennes qui avaient pénétré dans la zone. Une source locale a rapporté qu’un tank « Merkava » israélien avait bloqué la route menant au Wadi Al-Sulouqi, à la fois vers Tallousa et la localité de Bani Hayyan, pendant que les forces israéliennes menaient des opérations de ratissage dans la vallée. Dans le même temps, une équipe de l’ONU, les Casques bleus de la FINUL, s’est approchée d’un char israélien stationné dans la vallée du Sulouqi. De plus, des incursions israéliennes ont eu lieu dans le quartier d’Al-Dabash à Mays al-Jabal, où trois chars et des bulldozers israéliens ont mené des opérations de destruction. Selon des sources locales, les forces israéliennes ont dynamité des maisons et incendié d’autres propriétés dans la zone, notamment des véhicules et une usine de pierres, en plus de détruire des infrastructures civiles. En parallèle, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements des environs de la ville de Kfar Chouba et de la région de Seddaneh dans les hauteurs de Chabaa, utilisant l’artillerie. Ces violations se produisent alors que l’armée libanaise continue de renforcer sa présence dans le sud du pays, comme l’a confirmé le commandement militaire libanais dimanche. Les unités libanaises ont pris position dans les localités d’Ain Ebel, Debel, et Rmeish dans le secteur ouest, ainsi que dans les villes de Bint Jbeil et Ainata dans le secteur central, après le retrait des troupes israéliennes. Le renforcement de la présence de l’armée libanaise a été mené en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et la Commission du cessez-le-feu, supervisant la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités. Sur le plan politique, le président libanais, Michel Aoun, a exprimé sa préoccupation et a exigé le retrait des forces israéliennes du sud du Liban, mettant en garde contre la poursuite des violations. Lors de sa rencontre avec le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, samedi dernier, le président Aoun a réitéré cette demande. Préalablement, le président français, Emmanuel Macron, avait également insisté sur la nécessité d’un retrait total des troupes israéliennes, soulignant l’importance du respect de l’accord de cessez-le-feu pour la stabilité de la région.

Sérieuse mise en garde contre l’échec dans le retrait israélien
Le député Ali Fayad, membre de la faction parlementaire du Hezbollah, a averti que tout échec dans le processus de retrait israélien du sud du Liban ou l’absence de retour sécurisé des habitants de 52 villages libanais signifierait que l’occupation israélienne aurait violé l’accord, et la résistance traiterait la situation selon de nouvelles stratégies. Fayad a exprimé ces préoccupations lors d’une cérémonie organisée à Nabatiyé, dans le sud du Liban, pour honorer les martyrs de la ville de Tybé, en présence de personnalités locales, de familles de martyrs et des habitants. Fayad a rappelé que le Hezbollah attendait avec vigilance la date du 26 janvier 2025, marquant la fin de la période de 60 jours du cessez-le-feu, qui devait entraîner un retrait total des forces israéliennes des territoires libanais. « Si Israël ne respecte pas cet engagement, cela signifiera l’effondrement de l’accord et une remise en question de l’engagement international de garantir sa mise en œuvre », a-t-il déclaré. Le député du Hezbollah a souligné que ce non-respect placerait les Libanais devant une nouvelle phase, marquée par une confrontation totale avec l’occupation israélienne. « Cette confrontation est de la responsabilité de tous les Libanais, qu’ils soient du gouvernement, de l’armée, des partis politiques ou de la résistance, sauf pour ceux qui choisissent de s’exclure. Le sud, cette terre libanaise bénie, doit être libéré de toute occupation. » Fayad a précisé que tout retard dans le retrait israélien et le non-retour en toute sécurité des habitants de 52 villages libanais menacerait les processus de rétablissement et de stabilité au Liban, ainsi que les efforts de reconstruction de l’État. « Nous attendons ce jour avec impatience, mais aussi avec une grande vigilance.
Si Israël reste, même sur un centimètre, dans les régions qu’il a occupées pendant la guerre, nous considérerons que l’accord a été violé », a-t-il ajouté. Le président libanais, Michel Aoun, avait déjà exprimé sa ferme exigence lors de la visite du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le week-end dernier. Il a insisté sur la nécessité du retrait complet des troupes israéliennes du sud du Liban conformément à l’accord conclu le 27 novembre 2024. Il a également averti contre la poursuite des violations israéliennes. Depuis l’annonce de l’accord de cessez-le-feu en novembre 2024, le Hezbollah a rapidement commencé à publier des plans pour la reconstruction des bâtiments endommagés. Cependant, Israël continue de violer l’accord en menant des incursions et en procédant à des destructions dans les villages frontaliers. La fin de la période de 60 jours, prévue pour le 26 janvier 2025, approche, et les yeux sont tournés vers le sud du Liban. Le journaliste militaire d’Israël, Avi Ashkenazi, a indiqué que l’armée israélienne devrait se retirer d’ici le 26 janvier, conformément aux termes de l’accord, ou face à des conséquences importantes pour la stabilité régionale.

Le Liban renforce sa présence militaire dans le Sud
Le Liban a intensifié ses efforts pour sécuriser sa présence dans le sud du pays à l’approche de la fin de la période de 60 jours prévue pour le retrait des troupes israéliennes. Il y a une semaine, l’armée libanaise est entrée dans la ville de Bint Jbeil, marquant un renforcement de sa présence dans cette région et dans les villages environnants. Cette action intervient alors que l’occupation israélienne continue de violer l’accord de cessez-le-feu, bien que les violations aient diminué par rapport à la période précédente. Dimanche après-midi, une colonne militaire du Liban, composée de véhicules blindés « M113 », est entrée dans Bint Jbeil, dans le cadre de cette opération de renforcement. Ce déploiement intervient à l’approche de la fin de la période de 60 jours de l’accord de cessez-le-feu, qui doit prendre fin le 26 janvier 2025. Les autorités libanaises prévoient que les troupes israéliennes se retireront des villages qu’elles ont occupés, tels que Yaroun, Maroun al-Ras et Aitaroun, et permettront aux habitants de retourner dans ces villages. Malgré ces avancées, les violations israéliennes de l’accord continuent. Selon l’Agence nationale d’information, dimanche, une force israélienne, incluant un char « Merkava » et un véhicule blindé « Namir », a fait une incursion dans les banlieues ouest de la ville de Houla, où elle a procédé à des fouilles de maisons et a ouvert le feu avant de se retirer. Par ailleurs, un bulldozer israélien a effectué des travaux de déblaiement autour de la région de « Bab al-Thaniya », à l’est de la vallée de Marjayoun.
Les Nations unies continuent de suivre de près la mise en œuvre de l’accord. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a confirmé lors de sa visite à Beyrouth samedi dernier que « la présence d’Israël dans le sud doit prendre fin à la date prévue, conformément à l’accord de cessez-le-feu, afin de permettre à l’armée libanaise de reprendre le contrôle de ses territoires. » Guterres a précisé que le Conseil de sécurité de l’ONU exigeait que la zone entre la ligne bleue (frontière) et le fleuve Litani soit entièrement débarrassée de tous les groupes armés, à l’exception des forces libanaises et de la mission de maintien de la paix de l’ONU (FINUL). Lors d’une conférence de presse à la fin de sa visite, Guterres a reconnu que « l’arrêt des hostilités reste fragile, mais qu’il tient bon ». Il a appelé Israël, le Hezbollah et toutes les parties concernées à respecter leurs engagements. Il a également souligné que la nouvelle mécanique mise en place pour résoudre les problèmes en suspens devrait être utilisée pour garantir la mise en œuvre de ces engagements. Alors que le retrait israélien devrait avoir lieu dans les jours à venir, l’ONU et le Liban insistent sur la nécessité de respecter le calendrier fixé, essentiel pour maintenir la stabilité dans le sud du Liban et éviter toute escalade supplémentaire dans la région.
M. S.

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