La réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée, hier, à « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », a été axée principalement sur la discussion de l’accord du cessez-le-feu à Ghaza, entré en vigueur dimanche. Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, en a parlé dans une interview exclusive accordée à la chaîne de télévision algérienne, Al 24 News.
Depuis le siège de la représentation permanente de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, où il est arrivé dimanche, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, pour présider une série de réunions et d’activités dans le cadre de la présidence algérienne tournante du Conseil de sécurité des Nations unies pour ce mois de janvier, Ahmed Attaf a fait savoir à Al 24 News, que « de notre point de vue en tant qu’Algériens, ce que nous attendons du Conseil de sécurité concernant cet accord, c’est d’abord de l’approuver, de l’adopter et de le confirmer, et d’élargir le champ du soutien international à celui-ci. ».
Il a ajouté que « l’Algérie, de par sa position de présidente du Conseil de sécurité durant ce mois, est chargée du suivi de l’accord, qui est divisé en trois étapes, dont la première a débuté hier, et consiste en un cessez-le-feu, le début de l’aide apportée à notre peuple à Ghaza et l’évacuation des sites résidentiels par les forces d’occupation ». Ahmed Attaf a expliqué que la deuxième phase de l’accord sera une phase spéciale, élargissant l’échange de prisonniers initié lors de la première phase et intensifiant l’opération de secours à Ghaza, tandis que la troisième phase comprend les arrangements politiques, administratifs et sécuritaires pour Ghaza dans ce que l’on appelle les arrangements pour le lendemain.
Le ministre d’Etat a fait remarquer que le Conseil de sécurité veille à ce que la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu soit suivie et évaluée par étapes, en plus d’intervenir pour éliminer les obstacles ou les déséquilibres s’ils apparaissent dans cette mise en œuvre.
Il a souligné que « cet accord est le résultat du travail d’un groupe restreint d’acteurs internationaux, et la communauté internationale doit se rallier à lui pour lui donner son poids réel et effectif », ajoutant que « nous considérons en Algérie cet accord comme une étape dans un cadre plus large et plus global, qui est le cadre pour s’efforcer de parvenir à une solution définitive et permanente à la question palestinienne, et cela ne peut être réalisé que conformément à la légitimité internationale et son premier pilier, qui est la solution à deux États».
Ahmed Attaf a rappelé que l’Algérie a cherché, depuis son entrée au Conseil de sécurité, à donner la priorité absolue à la question de la paix et de la sécurité internationales, à la cause palestinienne, en particulier un cessez-le-feu et l’allègement des souffrances de Gaza.
Ahmed Attaf a fait observer que « ce n’est pas la première fois que l’Algérie rejoint le Conseil de sécurité en tant que membre non permanent, mais c’est la quatrième fois, et le succès de notre pays à ce titre et dans une courte période depuis l’indépendance est une chose remarquable.
« Dans cette courte période d’indépendance du pays, l’Algérie a réussi à être membre du Conseil de sécurité à quatre reprises, ce qui est remarquable. » a-t- dit, en précisant que l ’Algérie était membre du Conseil de sécurité dans les années 1960 et 1980.
« Nous sommes entrés dans le début du millénaire et aujourd’hui, nous sommes au Conseil de sécurité », a-t-il poursuivi. Cela constitue pour nous une tradition et des coutumes dans la manière d’exercer la présidence du Conseil de sécurité, qui est une responsabilité qui impose des fardeaux à ceux qui l’assument, a expliqué Ahmed Attaf.
M’hamed Rebah