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LA FONDATION HIND RAJAB INTERPELLE LES AUTORITÉS ITALIENNES : « Arrêtez le général israélien Ghassan Alyan »

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La Fondation Hind Rajab, une organisation de défense des droits de l’Homme basée à Bruxelles, a déposé une demande d’arrestation en Italie contre le général israélien Ghassan Alyan, qui se trouve secrètement sur le sol italien.
La fondation a officiellement présenté sa requête aux autorités italiennes ainsi qu’à la Cour pénale internationale, l’accusant de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Selon le communiqué officiel de la fondation, Alyan, qui a qualifié publiquement les Palestiniens de Ghaza de « bêtes humaines », ne bénéficie d’aucune immunité contre les poursuites judiciaires. La fondation insiste sur le fait que « le temps est essentiel pour garantir la responsabilité de ses actions ». Ghassan Alyan est actuellement le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires occupés par Israël, après avoir dirigé le célèbre bataillon Golani dans l’armée israélienne. Cette demande intervient après qu’un autre procès ait été engagé par la fondation, quelques jours plus tôt, contre le soldat israélien Boaz Ben David, auprès des autorités suédoises, également pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, lors de l’offensive israélienne contre Ghaza. La Fondation Hind Rajab a été créée en février 2024 par des militants palestiniens, en hommage à la jeune martyre Hind Rajab, tuée par l’armée israélienne à Ghaza en janvier 2023. Basée à Bruxelles, la fondation fait partie du mouvement plus large « 30 mars » et œuvre pour la justice des crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens. L’organisation a compilé des informations sur plus de 1000 soldats israéliens de nationalité double ayant participé à l’attaque contre Ghaza, et a lancé des demandes d’arrestation contre eux dans plusieurs pays.

Cuba intervient dans l’affaire de génocide à Ghaza devant la CIJ
La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé que Cuba a déposé une déclaration d’intervention dans l’affaire concernant les génocides commis à Ghaza, une action engagée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste. Selon un communiqué publié lundi par la CIJ, Cuba a fait cette démarche en vertu de l’article 63 du Statut de la Cour, concernant l’application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, dans le cadre des violences subies par les Palestiniens de Ghaza. En décembre 2023, l’Afrique du Sud avait introduit une procédure contre l’entité sioniste pour ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés contre les habitants de Ghaza. Depuis lors, plusieurs pays ont rejoint l’affaire, dont le Nicaragua, la Colombie, la Libye, le Mexique, la Palestine, l’Espagne et la Turquie. L’entité sioniste, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, poursuit son offensive barbare sur la bande de Ghaza depuis octobre 2023. Cette agression a fait plus de 46 600 martyrs, principalement des femmes et des enfants, et plus de 105 000 blessés, selon les autorités sanitaires locales. Le conflit a également causé un exode massif de la population de Ghaza, déjà sous un blocus sévère, et plongé la région dans une crise humanitaire avec des pénuries dramatiques de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Le territoire est désormais en grande partie déserté et inhabitable, accentuant la souffrance des civils palestiniens.

Le rôle de Washington dans l’escalade de la violence à Ghaza dénoncé
Lors d’une interview diffusée dimanche dans l’émission 60 Minutes, d’anciens responsables de la diplomatie américaine ont révélé à la journaliste Cecilia Vega comment les États-Unis ont contribué à intensifier la violence à Ghaza. Parmi eux, Hala Rarit, une diplomate qui a travaillé pendant 18 ans sur les droits de l’Homme et la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et ailleurs, a démissionné au printemps dernier, devenant la première diplomate du Département d’État à démissionner publiquement en raison des politiques de soutien de l’administration Biden au blocus israélien de Ghaza, selon Democracy Now! Dans l’émission, Rarit a expliqué qu’elle envoyait des rapports quotidiens aux hauts responsables à Washington, incluant « des images horrifiantes et ses avertissements ». Elle a déclaré : « Je montrais la complicité évidente. Des éclats de bombes américaines aux côtés des massacres… La plupart de leurs victimes étaient des enfants ». Elle a également révélé avoir reçu des ordres de silence concernant les événements à Ghaza, se souvenant d’un incident où elle a été vivement réprimandée pour avoir montré des images d’enfants mourant de faim : « On m’a dit : « Ne mets pas cette image là. Nous ne voulons pas la voir. Nous ne voulons pas voir des enfants mourir de faim ». »
Depuis le 7 octobre 2023, les États-Unis ont fourni un soutien militaire substantiel à Israël, à hauteur de 17,9 milliards de dollars, et ont annoncé en janvier 2024 une vente d’armements d’une valeur de 8 milliards de dollars. Les autorités sanitaires locales de Ghaza rapportent plus de 46 000 martyrs, bien qu’une analyse plus récente estime que le nombre réel de victimes s’élève à 64 260 personnes entre le 7 octobre 2023 et le 30 juin 2024, un chiffre bien plus élevé que celui rapporté par les autorités sanitaires locales. Des organisations de défense des droits humains ont qualifié le comportement d’Israël à Ghaza de génocide. Le programme 60 Minutes note que 13 responsables américains, dont des membres de la Maison Blanche, du Pentagone et du Département d’État, ont démissionné publiquement en signe de protestation. Josh Paul, ancien directeur du Bureau des affaires politiques et militaires au Département d’État, a démissionné peu après le 7 octobre 2023. Dans son témoignage, il a déclaré : « Il y a un lien direct entre chaque bombe larguée sur Ghaza et les États-Unis, car chaque bombe vient d’un avion fabriqué aux États-Unis. » Il a également précisé que, après le 7 octobre, « il n’y avait plus de place pour le débat ou la discussion. J’étais impliqué dans des échanges de courriels qui contenaient des instructions claires : « Voici les dernières demandes d’Israël. Elles doivent être approuvées d’ici 15 heures ». » Andrew Miller, ancien vice-président adjoint du département des affaires israélo-palestiniennes au Département d’État, a quitté son poste en juin 2023 pour passer plus de temps avec sa famille, mais il a depuis exprimé publiquement ses préoccupations concernant le rôle des États-Unis dans la guerre. Il est devenu le plus haut responsable américain à avoir fait une telle déclaration. Concernant les bombes de 2000 livres fournies par les États-Unis à Israël, Miller a précisé que ces armes étaient utilisées par Israël pour cibler une ou deux personnes dans des zones densément peuplées, soulevant des questions sur leur utilisation. Bien que les États-Unis aient suspendu la livraison de bombes de 2000 livres à Israël au printemps 2024, l’approvisionnement en armes se poursuit de manière générale. Un observateur a commenté sur les réseaux sociaux : « 60 Minutes révèle enfin la chaîne d’approvisionnement du génocide. »
M. S.

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