Le projet de loi y afférente étant approuvé lundi en Conseil des ministres, la prolongation du congé de maternité, de 3 mois à 6 mois, intervient selon certains cas que la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji a cité hier.
Intervenant devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale au Conseil de la nation, Mouloudji a en effet fait état de la prolongation du congé de maternité de 14 semaines consécutives après l’expiration de la période légale dans le cadre de la protection et de la promotion des personnes aux besoins spécifiques.
À cette occasion, la ministre de la Solidarité a salué la décision du président de la République, prise lors du Conseil des ministres du 13 janvier 2024, qui permet aux femmes salariées de bénéficier d’un congé prolongé en cas de complications liées à la santé de leur enfant, notamment en cas de handicap mental ou physique.
Les mères concernées recevront une indemnité journalière équivalente à 100 % de leur salaire quotidien. Ce prolongement du congé peut atteindre jusqu’à 24 semaines supplémentaires si les complications persistent, garantissant ainsi un accompagnement et une surveillance médicale continue. « La sage décision du président de la République s’inscrit dans le cadre de sa politique de soutien à la dynamique sociale, qui suscite l’espoir et continue de renforcer les droits des citoyennes et citoyens », a soutenu la ministre à cet effet, ajoutant que la décision vise également à lutter contre les handicaps chez les enfants en assurant une prise en charge médicale adéquate, tout en permettant aux mères de rester à leur chevet.
Par ailleurs, la ministre a relevé que les femmes travailleuses bénéficient dans le cadre de la sécurité sociale d’avantages, notamment la possibilité de prendre leur retraite à 55 ans au lieu de 60 ans sur demande. Les mères qui ont élevé un ou plusieurs enfants pendant au moins 9 ans peuvent également bénéficier d’une réduction d’âge d’un an par enfant, jusqu’à un maximum de trois ans.
Contrairement à de nombreux pays développés, les femmes en Algérie bénéficient d’une égalité salariale avec les hommes et ont accès à une allocation chômage. Selon Mouloudji, « cela témoigne d’une vision proactive pour approfondir les acquis des travailleuses et soutenir le rôle fondamental qu’elles jouent dans l’éducation des générations futures ».
Ania N.