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Congo-Brazzaville : Elaboration en cours d’un de plan de vaccination contre le Mpox

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Des experts multisectoriels en matière de santé ont approuvé, au terme d’un atelier soutenu par le Programme des Nations Unies pour le développement et d’autres partenaires financiers, un projet de plan national de déploiement de vaccination contre l’épidémie du Mpox, rapporte la presse locale.
Ce plan en attente de validation intègre la stratégie d’intervention sanitaire qui obéit à certaines variables telles que l’âge des personnes à vacciner et les zones touchées par le Mpox, notamment les départements de la Likouala, de la Cuvette, des Plateaux, de Brazzaville et de Pointe-Noire. Selon le coordonnateur technique du Centre des opérations d’urgence, Gilbert Aristide Nianga, la zone la plus touchée au Congo est le département de la Likouala, un corridor fluvial qui partage plus de 1.200 km de frontière avec la République Démocratique du Congo qui constitue l’un des épicentres du Mpox dans le monde. « Il y a aussi d’autres points d’entrées où les mouvements des populations sont assez accrus. Il est évident que ses axes doivent être considérés comme étant parmi les variables à prendre en ligne de compte », a-t-il précisé. D’après les experts, le vaccin, une fois la problématique approuvée, est administré sur la base d’un schéma à deux doses, la première étant injectée sur un intervalle de 28 jours avant la seconde. « Ce qui est rassurant, c’est que dès que la personne reçoit la première dose, la personne vaccinée dispose d’une couverture vaccinale estimée à une proportion de près de 65% », a fait savoir Gilbert Aristide Nianga. Pour le ministère de la Santé et de la population l’objectif que se fixe pays à travers ce plan de vaccination est de standardiser le support qui lui permettra de créer les conditions de l’immunité collective de la population face à l’épidémie de Mpox. La République du Congo avait officiellement déclaré la présence du Mpox le 23 avril dernier. A la date du 26 août, 21 cas confirmés de Mpox avaient été recensés par le ministre de la Santé, Gilbert Mokoki.
« Depuis le début de l’année, nous avons enregistré 158 cas suspects de Mpox. Les cas confirmés, nous en avons 21 », a-t-il déclaré, précisant également que la maladie touche cinq des 15 départements du pays. Selon le ministre, la situation de l’épidémie de Mpox n’est pas alarmante au Congo, mais il a appelé les habitants à observer les mesures préventives, notamment le lavage régulier des mains.

« Risque élevé pour les communautés touchées par une maladie inconnue » alerte l’OMS
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a alerté sur « un risque élevé » pour les communautés touchées par une maladie inconnue dans une province reculée du sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), et qui a fait des dizaines de morts en un peu plus d’un mois. L’OMS a indiqué qu’il faudrait 48 heures pour atteindre par la route depuis Kinshasa, Panzi, une région reculée et rurale, dont l’accès est encore plus difficile en raison de la saison des pluies, soulignant que ces difficultés, associées au manque de moyens de diagnostic dans la région, « ont retardé l’identification de la cause sous-jacente », ajouté à l’insécurité dans cette région. La possibilité d’attaques par des groupes armés constitue un risque direct pour les équipes d’intervention et les communautés, ce qui pourrait perturber davantage l’intervention contre cette mystérieuse maladie qui touche particulièrement les jeunes, a expliqué l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, précisant que la combinaison de ces facteurs rend la réponse complexe et pose un risque élevé pour la population touchée. Entre le 24 octobre dernier et le 5 décembre, la zone de santé de Panzi, dans la province du Kwango, a enregistré 406 cas d’une maladie inconnue. Parmi ces cas, 31 décès ont été enregistrés. La majorité des cas signalés concernent des enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans. Selon l’OMS, 40 % des cas déclarés concernent des enfants de moins de cinq ans. D’après les premières données, les symptômes sont proches de ceux d’une grippe. Les malades souffrent d’une forte fièvre, de maux de tête ou encore de toux, d’écoulement nasal et de courbatures. Tous les cas graves ont été signalés comme souffrant de malnutrition sévère. Au niveau national, le risque est considéré comme modéré en raison de la nature localisée de l’épidémie dans la zone de santé de Panzi. « Cependant, le potentiel de propagation aux zones voisines, associé aux lacunes des systèmes de surveillance et de réponse, souligne la nécessité d’une préparation renforcée », a ajouté l’OMS.
Au niveau régional et mondial, l’agence onusienne juge le risque « faible à l’heure actuelle ». Toutefois, la proximité de la zone touchée avec la frontière angolaise suscite des inquiétudes quant à une éventuelle transmission transfrontalière, et il sera essentiel de poursuivre la surveillance et la coordination transfrontalière pour atténuer ce risque. Compte tenu de la présentation clinique et des symptômes signalés, ainsi que du nombre de décès associés, la pneumonie aiguë, la grippe, la Covid-19, la rougeole et le paludisme sont considérés comme des facteurs de causalité potentiels, la malnutrition étant un facteur contributif.
R. I.

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