La résistance libanaise a lancé, lundi, une opération défensive ciblant une position militaire israélienne sur les collines occupées de Kfarchouba.
Cette réponse intervient à la suite de multiples violations de l’accord de cessez-le-feu conclu il y a une semaine, alors que les forces d’occupation poursuivent leurs attaques contre des zones civiles au Liban, causant morts et destructions. La résistance libanaise a annoncé avoir frappé le site militaire de Roueissat Al-Alam, situé dans les collines occupées de Kfarchouba, en réponse à des agressions israéliennes répétées depuis le début du cessez-le-feu le 27 novembre dernier. Ces violations incluent des tirs sur des civils, des bombardements aériens ayant causé des pertes humaines et des blessés, ainsi que des incursions continues de drones israéliens dans l’espace aérien libanais, atteignant même Beyrouth. Malgré les efforts diplomatiques entrepris pour stopper ces attaques, les provocations israéliennes n’ont fait que s’intensifier, nécessitant une réponse ferme. Les forces d’occupation israéliennes ont mené, lundi, une série de raids aériens dévastateurs dans le sud du Liban. Selon des sources locales, le bilan provisoire fait état de 10 martyrs et de nombreux blessés. Dans le village de Haris, une frappe a coûté la vie à six personnes et en a blessé plusieurs autres. À Tloussa, une autre attaque a causé la mort de quatre personnes, selon le ministère de la Santé libanais. Ces raids ont également touché d’autres localités, notamment Jbaa, Wadi Azzah, Al-Khraybeh, et les environs de Chebaa. Les drones israéliens ont continué de survoler à basse altitude la banlieue sud de Beyrouth, semant la panique parmi les habitants. Malgré cette escalade, aucune vague de déplacement massive n’a été observée dans les zones ciblées, notamment dans la capitale et ses environs, témoignant de la résilience des Libanais face à l’agression. Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « violations flagrantes » de l’accord de cessez-le-feu par Israël. « Ces agressions répétées dans les villages frontaliers et au-delà représentent un mépris total pour les termes de l’accord », a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à agir pour contraindre Israël à respecter ses engagements et à se retirer des territoires occupés. De son côté, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé que des efforts diplomatiques intenses étaient en cours pour faire cesser les violations israéliennes. Il a également mis en avant la nécessité de renforcer la présence de l’armée libanaise dans le sud et de garantir le retour des populations déplacées. « Nous travaillons à élargir le déploiement de nos forces armées dans les zones frontalières pour protéger nos citoyens et nos territoires », a déclaré Mikati, rappelant que le Conseil des ministres avait approuvé une augmentation des effectifs de l’armée pour faire face à la situation. La fragilité du cessez-le-feu annoncé une semaine plus tôt est désormais évidente. Alors que les violations israéliennes se multiplient, la résistance libanaise a réitéré son engagement à protéger le Liban face à toute agression. Cette situation explosive menace de dégénérer à tout moment, alors que les appels à la retenue et au respect du droit international restent sans réponse de la part d’Israël. La communauté internationale est appelée à agir rapidement pour éviter une nouvelle escalade qui pourrait embraser la région. La persistance des attaques israéliennes, couplée à l’inaction des instances internationales, risque de transformer ce conflit en une crise régionale majeure, avec des conséquences imprévisibles pour la stabilité du Moyen-Orient.
M. Seghilani
