Les pays qui négocient à Busan, en Corée du Sud, un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin, ont ajourné leur cinquième session, sans parvenir à un accord, décidant de poursuivre les discussions en 2025, a déclaré le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Faute de consensus, ces discussions, entamées il y a deux ans, se poursuivront en 2025, en s’appuyant sur un « texte du président » du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-5), qui servira de point de départ, précise le PNUE, dans un communiqué. « L’engagement du monde à mettre fin à la pollution plastique est clair et indéniable. Ici à Busan, les discussions nous ont rapprochés d’un accord sur un traité international juridiquement contraignant qui protégera notre santé, notre environnement et notre avenir contre les assauts de la pollution plastique », a déclaré la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen. « La réunion de cette semaine a permis de réaliser des progrès notables vers l’obtention de l’accord que le monde exige. Grâce aux discussions de Busan, les négociateurs sont parvenus à un plus grand degré de convergence sur la structure et les éléments du texte du traité, ainsi qu’à une meilleure compréhension des positions des pays et des défis communs. Mais il est clair qu’il existe des divergences persistantes dans des domaines critiques et qu’il faut plus de temps pour les traiter », a-t-elle précisé. Selon la responsable, à Busan, « le monde a promis de s’attaquer à la pollution plastique. Lors du prochain cycle de négociations, le monde aura l’occasion de concrétiser enfin cet engagement. Une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de manquer ». Plus de 3.300 délégués, dont des membres représentaient plus de 170 pays et des observateurs de plus de 440 organisations, étaient réunis à Busan depuis le 25 novembre pour la cinquième session du CIN (CIN5).En mars 2022, lors de la reprise de la cinquième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE-5.2), une résolution historique a été adoptée pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin.
L’instrument, selon la résolution, doit être basé sur une approche globale qui aborde le cycle de vie complet du plastique, y compris sa production, sa conception et son élimination.
R. I.