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48e CONFÉRENCE DE L’EUCOCO : Un nouvel appel à l’autodétermination du peuple sahraoui acté à Lisbonne

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La 48e Conférence de la Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) s’est achevée samedi soir à Lisbonne, après deux jours de travaux placés sous le thème : « L’Europe et l’Afrique : deux Continents unis pour défendre l’autodétermination et l’indépendance du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique ».
Cet événement a réuni de nombreuses délégations qui ont réaffirmé leur engagement envers la lutte du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance. Les participants ont débattu, dans le cadre de quatre ateliers consacrés aux médias et à la politique, aux droits de l’Homme, au soutien à l’État sahraoui, et à la lutte contre le pillage des ressources naturelles. Les recommandations, issues de ces discussions, guideront les actions du mouvement de solidarité pour 2025, tout en dressant un bilan détaillé des réalisations de l’année écoulée. La séance de clôture a été marquée par des interventions appelant unanimement à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination.
Les participants ont fermement condamné le soutien de certains pays, notamment la France et l’Espagne, aux tentatives de l’occupation marocaine de maintenir son contrôle sur le Sahara occidental, une situation qualifiée de violation flagrante du droit international et des principes fondamentaux des droits des peuples. Dans son communiqué final, lu par Pierre Galand, président de l’Eucoco, la conférence a salué la position de principe et le soutien indéfectible de l’Algérie à la lutte du peuple sahraoui.
Le document a insisté également sur l’urgence de mettre fin à l’occupation marocaine, en soulignant que cette dernière question de décolonisation en Afrique doit être réglée conformément à la légalité internationale. La conférence a exprimé son indignation face aux crimes perpétrés par l’État d’occupation israélien contre le peuple palestinien, renouvelant son soutien au combat de ce dernier pour sa liberté. Enfin, il a été décidé que la 49e édition de l’Eucoco se tiendrait en France en 2025, poursuivant ainsi les efforts pour mobiliser la solidarité internationale en faveur des causes sahraouie et palestinienne. Cette conférence se conclut sur un appel fort à l’unité et à la mobilisation pour la justice, l’indépendance et la dignité des peuples opprimés.

Les violations marocaines dénoncées
La conférence de solidarité avec le peuple sahraoui, tenue en parallèle avec la 48e Conférence de la Coordination européenne des comités de solidarité (EUCOCO) à Lisbonne, a appelé à la mise en place de réseaux syndicaux régionaux et internationaux en soutien à la cause sahraouie. Le communiqué final a réaffirmé le soutien à l’Union générale des travailleurs de Saguia al-Hamra et Rio de Oro (UGTSARIO) dans sa mission de défense des droits des travailleurs sahraouis, tout en insistant sur l’élaboration d’une feuille de route commune pour sensibiliser davantage à la cause sahraouie au sein des médias syndicaux et des rencontres internationales. Ce plan vise à renforcer la coordination entre les structures syndicales pour lutter contre le colonialisme, promouvoir la justice sociale et défendre les principes d’équité et de justice pour les travailleurs sahraouis. Le Sahara occidental est présenté comme un exemple de résistance et de lutte pour l’autodétermination. Les participants ont également réitéré leur engagement à soutenir sans relâche le peuple sahraoui dans sa quête de liberté, d’indépendance et de droits fondamentaux, conformément au droit international. Le communiqué a condamné avec fermeté les violations des droits de l’Homme perpétrées par le régime marocain dans les territoires sahraouis occupés, notamment les politiques de ségrégation, de marginalisation, l’exploitation illégale des ressources naturelles et l’accaparement des terres. Ces actes, en violation flagrante des chartes internationales et des décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et de la Cour africaine, ont été dénoncés comme des atteintes graves aux droits des Sahraouis. Les participants ont également exprimé leur indignation face à la répression systématique exercée sur les militants sahraouis, incluant des arrestations arbitraires, des actes de torture, des procès inéquitables, des disparitions forcées et des conditions inhumaines de détention. La conférence a condamné les exécutions sommaires et le recours continu aux verdicts illégaux contre les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme. Enfin, la conférence a dénoncé le blocus médiatique imposé aux territoires sahraouis occupés et la politique systématique d’expulsion des observateurs internationaux. En une décennie, 300 cas d’expulsions documentées ont été recensés, témoignant d’une volonté marocaine de museler toute transparence sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental.
M. Seghilani

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