Le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Bouchraya Hamoudi Bayoune, a souligné que la tenue ces jours-ci, dans la cipitale portugaise, Lisbonne, de la 48e conférence européenne des comités de solidrarité avec le peuple sahraoui ( EUCOCO) « revêt une importance particulière » car elle coïncide, a-t-il poursuivi «avec le cinquantième anniversaire de la « Révolution des Œillets » au Portugal et le début du processus de décolonisation dans les pays africains qui étaient sous domination coloniale portugaise ».
Affirmant que la tenue de la 48e conférence de la Coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), dans la capitale portugaise Lisbonne, « confirme l’élargissement du mouvement de solidarité internationale avec la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance, intervenant au premier jour, vendredi, des travaux de la Conférence qui se tient à l’Université de Lisbonne, le Premier ministre sahraoui a estimé que cette rencontre constitue une « précieuse opportunité » pour évaluer les progrès réalisés et tracer la voie à suivre. Le PM sahraoui a déclaré que les décisions juridiques de la CJUE, sont « fermes », attestant illégal l’accord UE-MAROC, car inculant le Sahara occidental, territoires non autonome soumis à un processus de décolonisation, affirmant que la position de l’Union européenne sur la question sahraouie « reste marquée par l’indifférence, les contradictions et même par la complicité avec l’Etat occupant », rappelant « la responsabilité de l’Europe qui a renoncé à ses engagements en tant que puissance administrante en ce qui concerne la décolonisation du territoire ».Appelant, par la même occasion, à tirer profit de telles rencontres pour prendre « des décisions sur les meilleurs moyens de coordonner nos efforts et de prendre des mesures plus réalistes et concrètes pour les années à venir ». Le Premier ministre sahraoui a rappelé la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), rendue le 4 octobre dernier, qui a réaffirmé l’illégalité des accords entre l’Union européenne et le Maroc, car incluant les territoires sahraouis sous occupation marocaine, estimant que cette victoire historique pour le peuple sahraoui, sa cause et les mouvements de solidarité, en particulier en Europe, est « importante », car il faut tirer parti de cet outil juridique et en faire un moyen de dissuasion pour mettre fin au pillage des richesses naturelles sahraouies par l’occupation marocaine en complicité avec des parties européennes.
« Des pays de l’UE responsable de la poursuite du conflit»
« L’Europe est responsable de la poursuite du conflit car des pays comme la France et l’Espagne ont déclaré ouvertement leur soutien au projet expansionniste de l’Etat d’occupation, et ce en coïncidence avec la décision de la CJUE et la récente décision du Conseil de sécurité qui souligne l’engagement du Conseil de sécurité à aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable basée sur un compromis en faveur de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, ainsi que la décision du Comité de la décolonisation qui réaffirme le statut international du Sahara occidental en tant que question de décolonisation et la responsabilité des Nations Unies envers le peuple sahraoui », a-t-il soutenu. Evoquant la position française, M. Bouchraya a exprimé ses regrets qu’un pays qui prétend la démocratie ne respecte pas le droit international. Le Premier ministre sahraoui a réaffirmé que l’unique solution possible est de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination conformément au référendum de 1991.M. Bouchraya a également exprimé, dans son allocution, sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la préparation et à l’organisation de cet événement, saluant les efforts considérables déployés par les amis du Sahara occidental de l’Association d’amitié Portugal-Sahara occidental (AAPSO), en étroite collaboration avec le groupe de travail et la représentation du Front Polisario au Portugal.
R. I.