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LES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES EXTRÊMES ONT AGGRAVÉ LA PRÉCARITÉ DES DÉPLACÉS PALESTINIENS : Catastrophe humanitaire à Ghaza

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La souffrance des déplacés palestiniens dans la bande de Ghaza s’aggrave, alors que les pluies diluviennes et les vagues maritimes ont inondé leurs camps de fortune.
Ces conditions météorologiques extrêmes ont aggravé la précarité de milliers de familles, déjà confrontées à des bombardements incessants et au blocus imposé par l’armée de l’occupant sioniste depuis 417 jours. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, le bilan des martyrs s’élève désormais à 44 249, tandis que 104 746 personnes ont été blessées depuis le début des hostilités. Rien que ces dernières 24 heures, trois massacres ont été perpétrés contre des familles, causant 14 morts et 108 blessés, et ce, malgré l’incapacité des équipes de secours à atteindre les corps encore piégés sous les décombres. La situation est particulièrement critique dans le sud de Ghaza, à Khan Younès, où les fortes pluies ont détruit des milliers de tentes. Selon les autorités locales, 10 000 tentes ont été emportées par la montée des eaux, laissant des milliers de familles à la merci des intempéries. Le bureau gouvernemental de Ghaza a révélé que 81 % des abris de fortune sont désormais inutilisables. Rami Al-Afifi, déplacé de Beït Hanoun, décrit l’enfer quotidien « Nous n’avons nulle part où aller. Les eaux ont inondé nos maigres provisions et nos couvertures. Les enfants tremblent de froid. » Pour sa part, la jeune Miar Hassouna, âgée de 10 ans, raconte entre larmes et désespoir « La mer a emporté nos vêtements et nos affaires. Nous subissons en même temps les bombes, la faim et ce froid glacial. » Les municipalités, notamment celle de Deir Al-Balah, tirent la sonnette d’alarme face à une paralysie totale des services essentiels. L’interdiction par l’occupant d’introduire du carburant empêche le fonctionnement des pompes à eau, des stations d’épuration et des équipements pour déblayer les décombres. Cette crise, combinée au froid hivernal, menace de déclencher une épidémie, mettant en péril les déplacés déjà fragilisés. Le nord du territoire est également le théâtre de massacres et de destructions massives. L’armée de l’occupant cible délibérément les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les écoles, intensifiant son siège sur cette région depuis 53 jours consécutifs. Le camp de Jabaliya, la localité de Beit Lahia et d’autres zones densément peuplées sont sous un déluge de bombes. Des dizaines de martyrs, en majorité des femmes et des enfants, ont été signalés après l’attaque d’une maison dans Jabaliya. Les autorités locales et les organisations humanitaires appellent à une intervention immédiate pour répondre aux besoins critiques des déplacés. Ils exhortent les Nations unies à faire pression sur l’occupant pour lever le siège, permettre l’entrée de carburant et des secours, et éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur. Face à cette tragédie, le monde ne peut plus rester silencieux. Les familles palestiniennes, prises entre les bombes, la faim et le froid, ont besoin d’une action internationale immédiate. Les médias israéliens ont rapporté qu’un conducteur palestinien aurait perpétré une opération de renversement visant deux policiers israéliens près du village de Bani Naïm, au sud d’El-Khalil, causant de graves blessures aux deux agents.

Guterres appelle à un cessez-le-feu immédiat
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté lundi à l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, soulignant l’urgence d’apporter un soutien humanitaire vital à la population palestinienne, qui endure depuis plus d’un an une agression génocidaire de l’occupant sioniste. À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée le 29 novembre, Antonio Guterres a déclaré que « Chaque année, à cette date, la communauté internationale réaffirme sa solidarité envers le peuple palestinien et son aspiration à la dignité, à la justice et à ses droits fondamentaux, dont celui à l’autodétermination. Mais cette année, ces objectifs semblent plus éloignés que jamais. » Le secrétaire général a rappelé que Ghaza est en ruines, déplorant le martyre de plus de 43 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, depuis le début de l’offensive sioniste le 7 octobre 2023. Il a également dénoncé une crise humanitaire « épouvantable et inexcusable », qui s’aggrave chaque jour. En Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods, M. Guterres a pointé du doigt l’intensification des souffrances causées par les opérations militaires, l’expansion des colonies, les expulsions forcées, les démolitions, et les violences des colons, aggravées par les menaces d’annexion. Il a rappelé que ces actes constituent une violation flagrante du droit international, reconnue par la Cour internationale de Justice (CIJ) et l’Assemblée générale de l’ONU. M. Guterres a appelé à un cessez-le-feu immédiat ; La fin de l’occupation illégale des territoires palestiniens ; des avancées irréversibles vers une solution à deux États, basée sur le droit international et les résolutions onusiennes. Il a également insisté sur la nécessité de soutenir l’aide humanitaire, notamment celle de l’UNRWA, qualifiée de « bouée de sauvetage irremplaçable » pour des millions de Palestiniens, appelant à un engagement international accru pour répondre à cette crise. « L’Organisation des Nations unies continuera de défendre le droit inaliénable du peuple palestinien à vivre dans la paix, la sécurité et la dignité, » a-t-il conclu. La communauté internationale est désormais appelée à agir avec urgence pour répondre à l’appel de M. Guterres et éviter une détérioration encore plus dramatique de la situation humanitaire et politique dans la région.

Un demi-million de personnes en danger
Plus de 500 000 personnes sont en danger dans la bande de Ghaza, confrontée à des inondations aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique causée par plus d’un an d’agressions sionistes. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme lundi, soulignant que la chute des températures aggraverait les souffrances des milliers de déplacés vivant dans des conditions précaires. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’UNRWA a averti que les premières pluies hivernales apportaient leur lot de souffrances supplémentaires aux habitants de cette enclave sous blocus. Les déplacés, réfugiés sous des tentes de fortune près des côtes, sont particulièrement vulnérables face au froid et aux intempéries. « La situation ne fera qu’empirer avec chaque goutte de pluie, chaque bombe, chaque frappe, » a prévenu l’agence onusienne. Le siège imposé par les forces de l’occupation sioniste dans le nord de Ghaza, qui dure depuis près de 50 jours, est accompagné d’opérations militaires et de bombardements incessants. Ces attaques empêchent toute aide humanitaire d’atteindre les populations en détresse, a déclaré Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA. « Les Palestiniens sont piégés dans un cycle de mort, » a-t-elle déploré, ajoutant que ceux qui fuient Jabalia se retrouvent face à des scènes effroyables, décrites comme « des rues jonchées de corps d’enfants. » En outre, 23 abris de l’UNRWA à Ghaza ont été touchés par les frappes, compliquant encore davantage la tâche des organismes humanitaires. L’Agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA) s’est particulièrement inquiétée du sort des femmes et des jeunes filles déplacées. Dans certains sites de regroupement, jusqu’à 70 % des réfugiés sont des enfants et des femmes, dont plus de 2 000 enceintes. Ces femmes, déjà confrontées à un manque criant d’installations sanitaires, d’eau potable et de nourriture, voient leurs conditions empirer à mesure que les réserves alimentaires s’amenuisent. L’UNFPA a signalé que plus de 550 000 femmes souffrent de malnutrition aiguë, et 15 000 d’entre elles, enceintes, sont au bord de la famine. Malgré les appels de l’ONU pour permettre l’acheminement d’aides aux populations du nord de l’enclave, les efforts continuent d’être entravés par les forces de l’occupation. « Chaque jour qui passe sous ce siège est un affront à l’humanité, » conclut l’UNRWA, appelant la communauté internationale à agir immédiatement pour sauver les civils piégés dans cette tragédie humanitaire.

Plus de 11 000 arrestations depuis le début de la guerre israélienne
Le Club des prisonniers palestiniens a rapporté dans un communiqué que les opérations d’arrestation menées par les forces israéliennes se sont intensifiées depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023. Ces arrestations ont concerné plus de 11 800 Palestiniens provenant de différentes régions de la Cisjordanie et d’El-Qods. Les autorités israéliennes ont mené ces opérations dans plusieurs gouvernorats, notamment El-Khalil, Ramallah, Naplouse, Bethléem et El-Qods, accompagnées d’agressions physiques, de menaces à l’encontre des citoyens et de leurs familles, ainsi que de vastes destructions de leurs maisons. Le communiqué souligne que les forces israéliennes poursuivent leurs campagnes d’arrestations en Cisjordanie, avec des actes de violence et de torture systématiques à l’égard des détenus et de leurs familles, dans une ampleur sans précédent. Parmi les personnes arrêtées, les malades, les blessés et les personnes âgées n’ont pas été épargnés. En outre, l’armée israélienne continue de mener des enquêtes de terrain dans les villes et camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, une pratique qui s’est intensifiée depuis le début du mois d’octobre, touchant toutes les couches de la société palestinienne. Le communiqué mentionne également les arrestations continues de civils en provenance de Ghaza, en particulier du nord de l’enclave, avec des cas de disparition forcée, où les autorités israéliennes refusent de divulguer l’identité et le lieu de détention des personnes concernées. Le Club des prisonniers palestiniens a enfin noté que les institutions compétentes n’ont pas été en mesure de recenser toutes les arrestations dans la bande de Ghaza, dont le nombre pourrait atteindre des milliers, soulignant la gravité de la situation en cours.
M. Seghilani

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