Le directeur des énergies renouvelables auprès du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), Madjid Cheikh a affirmé à Oran, que le bilan de l’exécution du programme national des énergies renouvelables jusqu’à la fin de l’année dernière en Algérie a enregistré l’adhésion de tous les ministères et organismes publics.
Dans son intervention lors de la 14e édition du Salon des énergies renouvelables, des énergies du futur et du développement durable «ERA», inauguré au Centre des conventions «Mohamed Benahmed», M. Cheikh a précisé que «le bilan élaboré par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique a enregistré, à la fin de l’année passée, l’adhésion de tous les ministères et institutions, notamment ceux de l’Intérieur, de l’Energie et des Mines et de l’Habitat et de l’Urbanisme, pour l’exécution des programmes de l’État pour l’élargissement de l’utilisation des énergies renouvelables». Il a souligné, a cet effet , que «le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a contribué, ces dernières années, avec efficacité dans la généralisation de l’utilisation des équipements fonctionnant aux énergies renouvelables, particulièrement solaire», notamment «dans le cadre des programmes de développement des zones d’ombre initiés par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au début de son mandat». Selon la même source, «ces initiatives ont permis de raccorder un grand nombre de logements et d’établissements scolaires en zones rurales à l’électricité via des panneaux solaires». M. Cheikh a salué également, «les progrès réalisés en matière de ressources humaines dédiées au développement de ces énergies alternatives». La même source a fait savoir que, «le pays compte aujourd’hui 1.057 chercheurs dans ce domaine, dont 480 chercheurs permanents et 577 enseignants-chercheurs, en majorité titulaires d’un doctorat. Ajoutant, «1.810 titulaires de doctorats spécialisés en énergies renouvelables ont été formés ces dernières années, de même que 2.028 diplômés de licences et masters en 2021 et 2022». De plus, «le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels a formé 2.351 stagiaires entre 2021 et 2023 dans des métiers liés aux énergies renouvelables, au sein de 68 établissements de formation du pays», a souligné le responsable ajoutant que, «le secteur des équipements liés aux énergies renouvelables en Algérie comprend actuellement 19 entreprises, dont six spécialisées dans la fabrication de panneaux solaires, trois dans l’éclairage public, deux dans la production de batteries, ainsi que deux dans la fabrication de chauffe-eau, entre autres équipements», a-t-il conclu.
Un projet pour l’alimentation des stations de dessalement
Par la même occasion, le directeur de la société algérienne de l’énergie, «Algerian Energy Company (AEC)», filiale du groupe Sonatrach, Zaamiche Sofiane, a indiqué que « l’AEC entreprend le développement d’un projet visant à intégrer les énergies renouvelables dans l’alimentation des stations de dessalement de l’eau de mer, qui seront réalisées dans le futur». M. Zaamiche a déclaré à la presse, que «l’engagement de Sonatrach dans la politique de transition énergétique et de réduction de l’empreinte carbone impose l’adoption d’énergies propres pour les nouveaux projets de stations de dessalement de l’eau de mer». Il a fait savoir que «le projet est actuellement à l’étude», précisant qu’«il s’agit d’intégrer l’énergie solaire dans les projets de réalisation de six nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer prévues entre 2025 et 2030». Il a souligné que «la première étape de ce processus consiste à entamer les démarches administratives pour la réalisation des stations solaires», signalant que «la direction du développement de l’AEC a fixé un objectif initial de couvrir de 30 à 50 % des besoins en électricité de ces stations par l’énergie solaire, à la faveur de la réalisation de stations de production de cette énergie dans le Sud et les Hauts Plateaux, qui disposent d’un grand gisement solaire». Le même responsable a affirmé que «l’AEC est actuellement un leader dans le domaine du dessalement de l’eau de mer maîtrisant pleinement la réalisation et la gestion des stations avec des compétences et des ressources algériennes», ajoutant que «cette compagnie aspire à se développer encore plus, notamment à travers le recours aux nouvelles énergies pour la production de l’électricité qui alimente ses infrastructures», a-t-il conclu.
L.Zeggane