À fin 2023, la puissance totale d’énergies renouvelables avec et sans hydroélectricité s’élève respectivement à 600,9 MW (mégawatts) et 472 MW dont 47,85 MW hors réseau, selon un bilan publié par le Commissariat des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (CEREFE) en septembre 2024.
La même source indique que « ceci représente une nouvelle capacité réalisée en 2023 de +11,17 MW, soit une augmentation de +2,4% par rapport à la capacité cumulée jusqu’à fin 2022 ». Les kits solaires constituent près de la moitié (48,2 %) du parc solaire photovoltaïque hors réseau. Le CEREFE explique que « plusieurs secteurs ont eu recours aux énergies renouvelables hors réseau pour différents usages et applications : électrification des sites isolés, éclairage public, solarisation des écoles et édifices publics, systèmes et réseaux de transmission, pompage d’eau, notamment pour les puits de parcours pour l’abreuvement du cheptel et pour l’irrigation… ». A titre d’exemple, cité par le CEREFE, « dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du Ministère de la Poste et des Télécommunications (MPT) pour l’intégration et le déploiement des énergies renouvelables au niveau de ses différentes unités et agences à travers le territoire national, plusieurs projets ont été réalisés ces dernières années notamment pour l’alimentation des systèmes de transmission et de télécommunication situés dans les zones isolées non raccordées au réseau, ainsi que la généralisation de l’utilisation des systèmes d’éclairage solaire ». La 14ème édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies du futur et du développement durable (ERA), qui se tient à partir de demain, du lundi 25 novembre jusqu’au 27 novembre 2024 au Centre de Conventions d’Oran, permettra d’en savoir plus sur l’état des lieux en matière de développement des énergies renouvelables en Algérie. Le salon d’expositions ERA, et le programme de conférences qui l’accompagne, reflèteront les progrès réalisés ce domaine, en apportant les réponses aux questions qui se posent : où en est-on dans la réalisation des 19 centrales solaires photovoltaïques d’une capacité globale de 3.000 mégawatts (MW), qui constituent la première tranche du programme de 15.000 MW pour 2035? Le document du CEREFE rappelle qu’«en 2023, le ministère de l’Énergie et des Mines a procédé, à travers le groupe Sonelgaz (Sonelgaz Énergies Renouvelables), à l’attribution provisoire des marchés inhérents aux appels d’offres national et international pour la réalisation en mode EPC (Engineering Procurement & Construction) des deux projets « 2000 MW » et « Solar 1000 MW », et à la signature des contrats avec les entreprises (nationales et étrangères) lauréates en mars 2024». Quels enseignements ont été tirés par les entreprises algériennes engagées dans cette première tranche ? Autres questions : qu’en est-il de l’intégration industrielle ? Les partenariats entre entreprises algériennes et étrangères ont-ils conduit au renforcement des capacités en ressources humaines et au transfert de technologie dans ce domaine ? Les conditions sont-elles réunies pour l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau national ? Où en est-on dans la mise en place d’une industrie de l’énergie solaire ? D’après le CEREFE, « la dynamique ainsi créée a eu comme effet l’émergence d’un nombre appréciable de bureaux d’études et d’entreprises d’installation de systèmes d’énergie solaire. Le bilan indique qu’un important tissu industriel local dans la chaîne de valeur du renouvelable notamment le solaire photovoltaïque est en train de se développer avec, entre autres des usines de production de panneaux solaires photovoltaïques, des usines de fabrication de batteries solaires et de chauffe-eau solaires, des usines de fabrication de câbles solaires et de structures métalliques porteuses de modules photovoltaïques ». D’après le CEREFE, se référant aux données fournies par le Ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique (MIPP), l’Algérie dispose à fin 2023 de dix-neuf entreprises dans la filière des énergies renouvelables.
M’hamed Rebah
